Arkema revendique aujourd'hui la place de leader mondial du PVDF (polymère fluoré), un matériau innovant utilisé dans les domaines de l'architecture, des procédés chimiques, de l'électricité, de l'électronique et des panneaux photovoltaïques. Avec un taux de 7 % par an, cette technologie très pointue connaît une croissance annuelle bien plus forte que celle du marché de la chimie. En effet, pour 2012, l'UIC table sur une croissance de seulement 1,8% de la production en volume de l'industrie chimique française. Même tendance en Europe où après deux années consécutives de solide redressement, la croissance de la chimie européenne devrait ralentir cette année à 1,5%. Autant de raisons qui ont convaincu Arkema d'investir plus de 70 millions d'euros dans le PVDF en France. Le chimiste de spécialités indique que son plan d'investissement doit permettre d'augmenter de 50% la capacité de production de polymères fluorés de son site français de Pierre-Bénite, près de Lyon, à horizon 2014.

"Avancées technologiques importantes"

Un programme ambitieux qui permet de donner une visibilité long terme à l'ensemble de la filière des fluorés en France et ainsi « renforcer la chaîne de production organisée autour du site de Pierre-Bénite et du site de Saint-Auban qui produit le monomère de certains gaz fluorés » explique Arkema.
« Il intègre également des avancées technologiques importantes comme la mise en ?uvre d'un procédé haute pureté innovant, une nouvelle unité de traitement des effluents, ainsi que la contribution aux investissements liés à la mise en ?uvre du Plan de Prévention des Risques Technologiques du site » souligne le groupe dans son communiqué.
Arkema a par ailleurs considérablement investi depuis 2006 en R & D pour développer une large gamme de solutions durables à destination des marchés émergents en forte croissante comme la filtration de l'eau potable, les batteries lithium ion et les panneaux photovoltaïques.
Le chimiste français est désormais reconnu pour son expertise sur le marché des revêtements haut de gamme. Le groupe est d'ailleurs très bien positionné et ce depuis de nombreuses années sur les marchés traditionnels de l'extraction pétrolière, de la câblerie, du génie chimique, et de la production de semi-conducteurs.

Le titre évolue sur ses plus bas depuis 6 mois

Cet investissement ambitieux  permettra au groupe d'atteindre ses objectifs à cinq ans à savoir un chiffre d'affaires supérieur à 8 milliards d'euros (contre 5,9 milliards en 2011) et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 1,25 milliard d'euros en 2016 (contre 1,035 milliards en 2011). Pourtant, le titre évolue sur ses plus bas depuis 6 mois, aux alentours de 47 euros. En baisse de 15% depuis et de plus de 32% sur les trois derniers mois, la valorisation du groupe devient très attractive. En effet, son PER ressort actuellement à 7,1 pour 2012 et à seulement 5,8 pour 2013, ce qui est vraiment très faible comparé au PER de Solvay qui se paye 10,5 fois les bénéfices attendus. Une valorisation très faible qui pousse 71% des analystes à passer à l'achat sur le dossier en visant 76,59 euros. Le titre Arkema reculait de 2,03%, à 46,87 euros jeudi en fin de matinée, un bon point d'entrée qui offre un potentiel significatif de 63%.

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