Des économies qui devraient atteindre 400 millions d'euros cette année et 350 millions d'euros en 2013, ce qui permettra au cimentier de réduire ses coûts de 1,3 milliard d'euros au total sur quatre ans afin de ramener sa dette sous le seuil des 10 milliards d'euros, contre 12 milliards fin décembre 2011. Parmi les mesures d'économies envisagées, le groupe a cité "le recours accru aux combustibles alternatifs, la mise en ?uvre de nouveaux programmes de gestion de l'électricité, ou encore l'amélioration de la productivité".
En misant notamment sur les produits innovants, Lafarge compte ainsi profiter d'un marché mondial du ciment qui devrait croitre de 4 à 6% par an entre 2012-2015, pour augmenter son résultat opérationnel courant( Ebitda) d'au moins 450 millions d'euros par an entre 2012 et 2015. Ce plan devrait générer à terme un Ebitda amélioré de 1,75 milliard d'euros, une hausse significative par rapport à l'Ebitda annuel 2011 qui s'établissait à 3,217 milliards d'euros.
Un milliard de cessions en 2012
Le président-directeur général du groupe, Bruno Lafont, a par ailleurs confirmé l'objectif de 1 milliard d'euros de cessions fixé pour 2012. Un processus de cession qui a déjà eu lieu en 2011, où le groupe s'était défait de ses activités plâtre en Europe, en Amérique du Sud et en Australie pour plus de 900 millions d'euros, et de ses usines de ciment aux Etats-Unis pour environ 760 millions de dollars. En revanche, Lafarge qui confirme par ailleurs ses objectifs financiers 2012 ne prévoit pas d'opérations de croissance externe pour 2012 et précise aussi que le groupe n'aura pas besoin de refinancement d'ici 2013.
Pour Goldman Sachs, la volonté du groupe de réduire son endettement, perçu par de nombreux analystes comme le gros point noir du dossier, est une excellente surprise. En revanche pour Cheuvreux, « le plan n'apporte pas beaucoup de nouveautés mais a l'avantage de placer des éléments de prévisions dans une trame plus claire".