Les marchés européens échaudés par la crise bancaire espagnole

L'inquiétude concernant le secteur bancaire espagnol persiste. Les principales places boursières européennes ont clôturé en légère baisse ce jeudi.
Copyright Reuters

A la clôture, Paris a fini quasiment à l'équilibre (+0,05%), tout comme Madrid (0,01%), alors que Francfort a perdu 0,26% et Milan 0,14%. Londres a cependant gagné 0,18%. L'euro continuait quant à lui d'accuser le coup, reprenant sa chute face au dollar jeudi, au plus bas depuis l'été 2010. Vers 18H00, l'euro valait 1,2358 dollar contre 1,2366 dollar mercredi soir.

Sur le marché de la dette, la tension est apparue moins forte que la veille, même si les investisseurs continuent de plébisciter les actifs considérés comme les plus sûrs.
Le taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne a atteint ainsi un nouveau plus bas historique jeudi après-midi, sous 1,2%. De même pour le taux à 10 ans des obligations de la France, qui s'est établi à 2,351%. L'Espagne et l'Italie ont connu un répit, leurs taux reculant légèrement.

Bruxelles demande à l'Espagne de lui "communiquer" le plan de sauvetage de Bankia


"Le marché tourne à vide, dominé avant tout par la peur", a résumé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, interrogé par l'AFP. Les craintes des investisseurs se concentraient sur les difficultés des banques espagnoles, notamment Bankia, sur fond d'incertitudes persistantes en Grèce avant les élections législatives du 17 juin. La Commission européenne a appelé l'Espagne à lui "communiquer" le plan de sauvetage de Bankia, afin de "dissiper au plus vite les incertitudes qui ébranlent la confiance des marchés".

De son côté, l'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé jeudi la note de huit régions espagnoles, dont celle de Madrid, entre un et trois crans, invoquant leurs déficits budgétaires structurels qui plombent les comptes du pays en pleine tourmente financière.

La croissance américaine revue à la baisse

Par ailleurs, les statistiques américaines, publiées dans l'après-midi, ont entamé la confiance des investisseurs, alors que les Bourses avaient démarré la séance dans le vert, après une journée difficile la veille. Le gouvernement américain a revu à 1,9% la croissance du produit intérieur brut américain au premier trimestre, contre 2,2% jusqu'à présent, et les embauches du secteur privé ont progressé moins que prévu.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.