Les Bourses européennes dans le vert après le vote grec

Les Bourses européennes saluaient prudemment lundi la victoire de la droite aux élections grecques, qui éloigne à court terme l'épée de Damoclès d'une sortie du pays de l'euro, mais de nombreuses incertitudes ne sont pas levées, préviennent les analystes.
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Après l'Asie, l'Europe salue la victoire du camp pro-austérité en Grèce. Mais, là non plus, pas d'euphorie. Vers 9h15, Paris gagnait 1,04%. Vendredi, l'indice vedette parisien avait déjà gagné 1,82% à 3.087,62 points, en partie grâce à un regain d'optimisme sur la Grèce.

A Londres, le FTSE-100 grimpait de 1,13%, à Francfort le Dax prenait 1,09% tandis que l'indice vedette de la Bourse de Madrid gagnait 1,78% et celui de Milan 0,55%. Sur le marché des changes, l'euro s'appréciait légèrement face au dollar à 1,2696 dollar contre 1,2644 vendredi soir, tandis que sur celui de la dette, les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne, fragilisées par leur secteur bancaire, baissaient légèrement.

"Les élections ont débouché sur un résultat qui réduit les risques de court terme et augmente les chances de formation d'un gouvernement", ce qui "soulage les marchés", mais "cela ne signifie pas que toutes les incertitudes sont levées", commentaient  Themos Fiotakis et Huw Pill, de Goldman Sachs, interrogés par l'AFP.

Incertitudes à moyen terme

En Asie, la victoire de la droite grecque offre un certain répit aux marchés, mais "les incertitudes à moyen terme demeurent", a averti John Horner, analyste à la Deutsche Bank à Sydney, interrogé par l'AFP.."Il reste beaucoup de points d'interrogation quant à la capacité de la Grèce à assumer ses engagements et à la réelle faiblesse de son économie", souligne l'analyste. Les craintes d'une faillite de la Grèce et de sa sortie de la zone euro sont écartées à court terme, mais Athènes risque désormais d'entrer dans "une spirale de politiques d'austérité" plombant son économie et creusant sa dette, a estimé Yoshikiyo Shimamine, analyste au Dai-ichi Life Research Institute à Tokyo. Pour les analystes, l'inquiétude des marchés s'apaiserait durablement si étaient dissipés les risques de contagion à l'Italie et à l'Espagne, respectivement troisième et quatrième économies de l'Union monétaire, fragilisées par la santé de leurs banques et des taux d'emprunt trop élevés.

Les investisseurs attendent désormais la formation d'un gouvernement en Grèce. La Nouvelle Démocratie, qui a obtenu 129 sièges, devrait former une coalition avec les socialistes du Pasok. 

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