La Bourse de Paris en légère hausse à la mi-journée

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  596  mots
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La Bourse de Paris s'affichait en légère hausse lundi à la mi-journée (+0,28%), dans un marché où les inquiétudes sur l'Espagne et la zone euro ont repris le dessus après un bref soulagement à l'ouverture dû au vote pro-européen lors des élections législatives en Grèce.

A 11H44 (09H44 GMT), l'indice CAC 40 prenait 8,76 points à 3.096,38 points, dans un volume d'échanges de 1,260 milliard d'euros. Il a pris plus de 1% au début de la séance, avant de passer brusquement dans le rouge, puis de reprendre quelques forces.

"Au-delà du scrutin grec, beaucoup de questions restent en suspens concernant le pays et la zone euro", prévient Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
La droite locale a remporté de justesse les élections législatives en Grèce, devant la gauche radicale anti-austérité. Les tractations vont s'engager lundi pour former une coalition avec les socialistes du Pasok, arrivés en troisième place et un parti de gauche modérée. "On se demande encore quelle sera la nature des demandes faites à l'Europe, s'il y aura prolongement ou aménagement des réformes. Toutes les décisions, y compris des Européens, sont liées à la formation de la coalition", souligne l'analyste.

Le gouvernement à venir devra en effet convaincre ses créanciers internationaux de poursuivre le versement de l'aide qui est conditionnée à des mesures d'austérité.
Les Européens ont déjà tendu la main à Athènes dimanche soir pour faciliter la mise en oeuvre des réformes et la formation d'un gouvernement pro-euro.
En dépit de ce vote, les problèmes en zone euro restent présents, notamment en Espagne, dont les banques sont en grande difficulté. Signe des craintes sur ce pays, son taux d'emprunt a dépassé les 7% en milieu de matinée, au plus haut depuis la création de la zone euro. Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a d'ailleurs encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994 à 8,72%, selon des chiffres publiés lundi matin.

"Le G20 doit apporter une réponse rapidement et peut-être que le marché attend aussi une action de la BCE (Banque centrale européenne)", explique M. Baradez. Les dirigeants européens, membres du G20, se sont entretenus dimanche par téléphone avant le début lundi du sommet du G20 de Los Cabos au Mexique, qui sera suivi de près par les marchés, puisque la zone euro devrait être au centre des discussions.

"Le risque grec n'a pas disparu et les Européens doivent encore trouver des solutions pour retrouver la croissance et opter pour plus de fédéralisme. Ce week-end, un rayon de soleil est apparu mais les nuages sont toujours présents", résument les économistes du courtier Aurel BGC. Les valeurs bancaires pesaient sur la tendance, après avoir contribué à la hausse du CAC 40 en début de séance. BNP Paribas lâchait 1,53% à 29,03 euros, Crédit Agricole 1,43% à 3,24 euros et Société Générale 1,69% à 17,48 euros.

EDF gagnait 3,66% à 16,84 euros après avoir vu la recommandation sur son titre relevée de "neutre" à "sur-performer" par Exane-BNP Paribas. Lagardère perdait 0,40% à 19,88 euros). Il a annoncé lundi avoir recueilli "plus de la majorité" du capital de la société Leguide.com (+2,22% à 27,60 euros) à l'issue de son offre publique d'achat, en dépit de l'opposition du conseil d'administration de l'éditeur de guides numériques.

Carrefour lâchait 0,62% à 14,40 euros, alors que le groupe de distribution tient son assemblée générale. Publicis gagnait 0,76% à 37,64 euros après avoir annoncé l'acquisition du réseau israélien d'agences de publicité et communication BBR qui lui permet de doubler sa présence dans l'Etat hébreu. Enfin, Netgem était en nette hausse (+1,26% à 2,40 euros), grâce à l'aquisition de PlugnSurf, jeune société française qui lui permet d'élargir son offre aux bo