La Bourse de Paris perdait 0,57% à la mi-séance, à 3.108,64 points, dans un volume d'échanges de 990 millions d'euros. Dans la matinée, les investisseurs ont pris connaissance de l'activité du secteur privé en zone euro qui a enregistré en juin une contraction identique à celle enregistré en mai. "L'environnement politique et financier restant des plus incertains, le manque de visibilité risque de pousser les entreprises à conforter leur position d'attentisme, tant en matière d'investissement que d'emploi", prévient Bruno Cavalier, économiste chez Oddo Securities, interrogé par l'AFP.

Par ailleurs, Madrid a réussi son emprunt, même à des taux élevés."Le marché parisien tient et ne baisse pas énormément. On constate que les tensions s'amenuisent, notamment après une solide demande lors d'un emprunt espagnol", même si cela a coûté cher au pays, résume Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque. L'Espagne a emprunté jeudi 2,220 milliards d'euros à moyen terme, quelques heures avant la publication de deux audits sur ses banques. Dans la foulée, le pays compte demander une aide pour ses banques au cours d'une réunion à Luxembourg des ministres des Finances de la zone euro qui débute à 16H00. Le marché attend également des annonces sur une possible révision du plan de rigueur en Grèce. Enfin, le marché se préparait à une série d'indicateurs aux Etats-Unis, notamment sur l'emploi et l'immobilier.

Air-France bondit

Parmi les valeurs, Air-France KLM bondissait (+7,03% à 3,68 euros) après l'annonce par sa composante française, en difficultés, de la suppression de plus de 5.000 postes d'ici fin 2013. Les valeurs bancaires évoluaient en ordre dispersé avant les échéances espagnoles. BNP Paribas prenait 0,39% à 29,74 euros mais Crédit Agricole perdait 0,38% à 3,39 euros et Société Générale 0,22% à 17,94 euros.

Havas prenait 1,68% à 3,87 euros, alors que les analystes de la banque britannique HSBC ont relevé leur recommandation de "neutre" à "surpondérer" sur le titre. Peugeot perdait 2,76% à 7,99 euros, après avoir bondi la veille. Le conseil de surveillance du constructeur automobile a exprimé mercredi son soutien au président du directoire Philippe Varin et à sa stratégie, réfutant les rumeurs de destitution. Technicolor lâchait 4,50% à 2,08 euros. L'assemblée générale des actionnaires du groupe français a accepté mercredi l'offre de recapitalisation présentée par la société d'investissement américaine Vector Capital, qui l'a emporté sur l'offre concurrente de sa compatriote JPMorgan Chase. Enfin, NicOx bondissait (+9,33% à 2,93 euros) après la conclusion d'un accord avec un groupe américain sur des tests diagnostiques ophtalmiques.