2012, l'année où la Bourse de Paris a (enfin) retrouvé le sourire

A l'issue de la dernière séance de 2012, les places boursières mondiales sont quasiment toutes dans le vert. A Paris, le CAC 40 a finalement gagné 15,23%. Il était temps.
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Cette dernière séance de l'année traduit bien le mouvement enclenché par les places européennes depuis deux mois: Elle s'est achevée à la Bourse de Paris par un gain de 0,58% portant le CAC 40 à 3.641,07 points. Sur l'année 2012, la place française a donc finalement gagné 15,23%, après deux reculs annuels consécutifs, de -3,34% en 2010 et -19% en 2011. Qui l'eut cru, lorsqu'en mars dernier, la crise grecque battait son plein et la menace d'une explosion de la zone euro était à son comble. Cette hausse, généralisée sur le Vieux Continent mais aussi de mise aux Etats-Unis, constitue un signal fort. A noter ainsi que la place londonienne s'adjuge 5,84%, celle de Milan 7,84%, celle de Zurich 14,93 ou celle de Francfort...29,06%! Seule celle de Madrid s'inscrivant dans la rouge en 2012 avec un retrait de 4,66%. Aux Etats-Unis, le mouvement est identique avec un leadership du Nasdaq qui prend plus de 13% sur l'année, surclassant -en termes de performance- le S&P 500, en hausse de 11,5%. Le Dow Jones est plus en retrait avec un gain de 5,9%. Pour comparaison, notons que du côté des Bourses des pays émergents, la place de Bombay se distingue à nouveau après avoir déjà fait des étincelles ces dernières années. La hausse atteint ici...25,7%. En Asie, l'indice de Hong Kong est également en grande forme avec une croissance annuelle de 22,9% quand le Nikkei japonais progresse de 22,9% également. Seul l'indice de la Bourse de Shanghai fait «pâle figure» avec une modeste avance de 3,17%

Des épargnants désabusés

En France, après une longue série de baisses ayant fait notamment plonger le CAC 40 de 6.200 points en juillet 2007 à 2.580 points au début du mois de mars 2009, cette reprise sonne comme un retour en grâce longtemps attendu. Trop longtemps même puisque nombre d'épargnants ont aujourd'hui déserté la Bourse y trouvant trop de raisons de stress et pas assez d'espoir de gains. Et ce, d'autant plus que les placements boursiers n'ont manifestement pas grâce aux yeux du nouveau gouvernement qui a multiplié les alourdissements fiscaux dans cette direction.
Il n'empêche. Les actions reprennent indéniablement du poil de la bête grâce à une série d'éléments. Le mouvement a été initialisé à la rentrée, lorsque les banques ont été autorisées à s'abreuver au «robinet» de la Banque centrale européenne pour céder leurs titres de dette souveraine européenne. Une réelle bouffée d'oxygène pour les établissements bancaires qui ont pu réalimenter les circuits de flux de capitaux. Dans la foulée, les politiques ont semble-t-il eux aussi retrouvé leur sang froid offrant à la Grèce une nouvelle façon de sortir de l'ornière budgétaire dans laquelle elle est enfermée depuis plusieurs années. Ce qui n'empêchera pas le pays de sortir exsangue de la politique d'austérité mise en place sous le haut patronage d'une Europe aux abois. Et comme tout se tient, les taux d'intérêt à long terme des pays d'Europe du Sud se sont détendus, laissant entrevoir des coûts de désendettement moindre pour les premiers concernés.

Une évolution à contre-courant des éléments macro-économiques

Dans ce contexte d'apaisement, la volatilité, c'est-à-dire l'amplitude des écarts de cours, s'est très nettement réduite, laissant entrevoir un retour des investisseurs qui n'en demandaient pas plus pour revenir sur des marchés massacrés depuis 2008. Vont-ils y rester durablement, voire accroître leur présence? Les signaux macro-économiques ne sont guère flatteurs pour 2013 et chacun y va de ses commentaires anxiogènes. Il ne faut pourtant pas oublier que la Bourse réagit souvent à contre-courant de l'environnement économique préférant un contexte de taux très bas à celui d'une hyper croissance inflationniste. Une récession générale, propice à d'importantes difficultés pour les entreprises n'est toutefois pas de bon augure pour les indices boursiers qui se nourrissent essentiellement des performances financières des émetteurs. On l'aura compris, bien malin qui peut prédire de quel bois sera fait 2013 sur le front des places financières mondiales.
En attendant, voici les principales variations.

? Les cinq plus fortes hausses de l'indice SBF 120:
- AB SCIENCE (biotechnologies): +206,25% à 18,13 euros,
- NICOX (biotechnologies): +129,56% à 2,33 euros,
- EUROFINS SCIENTIFIC (services d'analyses): +116,14% à 121,75 euros,
- ALTRAN TECHNOLOGIES (conseil en technologie): +105,36% à 5,75 euros,
- GEMALTO (cartes à puces): +79,56% à 67,48 euros,


? Les cinq plus fortes baisses du SBF 120:
- PEUGEOT (automobile): -54,82% à 5,47 euros,
- ARTPRICE.COM (banque de données dans l'art) : -39,90% à 30,80 euros,
- PAGESJAUNES (annuaires): -33,33% à 1,87 euro,
- AREVA (nucléaire): -32,84% à 12,82 euros,
- SOITEC SILICON (semi-conducteurs): -32,09% à 2,59 euros
 

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Commentaires 6
à écrit le 01/01/2013 à 10:24
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Elle va vite le perdre le sourire la bourse en 2013 avec l'imposition des dividendes qu'il faudra rajouter aux autres revenus et la fin du prélévement libératoire. Mais la plupart des épargnants n'ont pas encore réalisé les conséquences pour eux.

à écrit le 01/01/2013 à 10:18
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JUSTE UN MOT / / INTOXE *

à écrit le 01/01/2013 à 9:42
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Si bosser 35hres c'est bosser comme un taré vaut mieux que tu ailles voir ailleurs si l'herbe y est plus verte !

à écrit le 31/12/2012 à 19:12
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ils nous disent que tout va de travers et qu'il va falloir encore se serrer la ceinture ... Manants DEBOUT ET QUE REVIVE LA REVOLUTION

à écrit le 31/12/2012 à 18:07
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Tout va bien dans le meilleur des mondes ! Les riches sont de + en + riches, et les pauvres sont de + en + pauvres. Je doute que le smicard qui bosse comme un taré ait retrouvé le sourire.

le 01/01/2013 à 9:51
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Oui mais le cadre d'entreprise qui a place une partie de ses économies en bourse pour préparer sa retraite, lui se ronge un peu moins les ongles. Reste à faire comprendre au gouvernement que l'argent place en bourse est à risque et sert l'économie Fr...

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