Les constructeurs automobiles ne voient toujours pas d'éclaircies sur le marché français

Par monfiancier.com  |   |  377  mots
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Le secteur automobile est à la peine alors que les dernières données sectorielles confirment la mauvaise santé du secteur en Europe. Les immatriculations de voitures neuves ont en effet poursuivi leur chute en France en mars.

Il s'agit du 16e mois consécutif de baisse du marché français. Des nouvelles loin de constituer une surprise, mais qui pèsent sur le cours de Bourse de Peugeot et de Renault, les deux principaux constructeurs automobiles français.



Selon les dernières données publiées mardi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), on dénombre 165 244 nouvelles immatriculations de voitures neuves en France, soit une chute de 16,4% en données brutes. Par ailleurs, sur l'ensemble du premier trimestre, le marché s'est contracté de 14,7% en données brutes,

"L'attentisme reste terrible chez les particuliers, tous segments confondus", a déclaré au téléphone François Roudier, porte-parole du CCFA.



"Plusieurs nouveaux modèles sont en train de monter en puissance, l'épargne salariale va pouvoir être débloquée et contribuer ainsi à l'acquisition d'une voiture, on pourrait donc avoir une amélioration en termes d'immatriculations à partir du 2e trimestre", a poursuivi le porte-parole du CCFA.



PSA Peugeot Citroën a particulièrement souffert sur la période, alors que Renault est parvenu à limiter les dégâts grâce au dynamisme de sa marque à bas coûts Dacia (+29,3%).



En mars, les immatriculations de PSA Peugeot Citroën ont chuté de 23,6% en données brutes, avec un plongeon de 28,6% pour la marque Citroën, reflet notamment des perturbations que rencontre depuis plusieurs mois l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui produit la petite C3. Le titre Peugeot abandonnait 1,6%, à 5,56 euros.



Les immatriculations du groupe Renault n'ont baissé pour leur part que de 8,3%, grâce notamment à la marque low cost Dacia (+29,3%). Le titre Renault parvenait à grappiller 0,07%, pour s'échanger à 48,92 euros.



Les constructeurs étrangers quant à eux parviennent à tirer leur épingle du jeu. Le Coréen Hyundai notamment dévoile une hausse de 8,6% de véhicules immatriculés le mois dernier, tandis que Toyota résiste avec un repli limité à -0,6%.



Chez les Allemands en revanche, Volkswagen (-19% et -17,6%) et BMW (-13,7% et -13,2%) qui se portent bien mieux que leurs homologues français n'ont pas fait de miracle dans l'Hexagone.