Safran : l'État a cédé pour 900 millions d'euros de participations

Par latribune.fr  |   |  301  mots
La vente d'une partie du capital de Safran par l'État doit lui permettre de financer de nouveaux investissements productifs. (Photo : Reuters)
Le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a annoncé jeudi la cession de 3,6% du capital de Safran, pouvant être portée à 4,7%, soit de 15 à 19,5 millions d'actions, sous la forme d'un placement institutionnel accéléré. Selon la tranche haute, cela pourrait rapporter jusqu'à près d'un milliard d'euros.

Bercy parle d'un succès, dans son communiqué. L'État a cédé 4,7% des parts de Safran pour environ 900 millions d'euros, ce qui correspond à la fourchette haute de ce à quoi Bercy s'attendait.

Jeudi, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici avait en effet annoncé la cession de 3,6% minimum du capital de Safran, pouvant être portée à 4,7%. Ce qui équivaut à 15 à 19,5 millions d'actions, sous la forme d'un placement institutionnel accéléré.

Financer de nouveaux investissements productifs

"Cette cession s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'État, qui doit permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'État tout en dégageant des ressources en fonds propres pour de nouveaux secteurs porteurs de développement économique", précise à nouveau le ministre dans le communiqué de vendredi matin.

"Ainsi, le produit de la cession de ces titres, qui sera versé sur le compte d'affectation spéciale des participations financières de l'État, servira à financer de nouveaux investissements productifs au service du redressement de l'économie nationale", était-il précisé dans le communiqué de la veille.

L'État souhaite rester actionnaire de référence

Cette cession ne retire pas à l'État sa qualité d'actionnaire de référence de l'équipementier aéronautique. Celui-ci en détient en effet encore 22,4%.

L'État entend par ailleurs demeurer, grâce à une participation au capital significative et au jeu des droits de vote doubles, actionnaire de référence de Safran à moyen terme. La question de savoir s'il poursuit ainsi un mouvement de désengagement progressif de Safran est pourtant légitime. Il avait en effet déjà cédé une tranche de 3,12% du capital de Safran en mars dernier, dans des conditions similaires. A l'époque, l'opération lui avait rapporté 448,5 millions d'euros.