En 2014, la Bourse de Paris a fait du surplace

Par latribune.fr  |   |  642  mots
La Bourse de Paris a terminé l'année en baisse de 0,54% à 4.272 points.
L'indice parisien termine sur une baisse de 0,54%, par rapport au début de l'année. La plus forte hausse du Cac 40 est Orange. Les valeurs pétrolières sont celles qui ont le plus souffert.

-0,54%! C'est la baisse du Cac 40 sur l'ensemble de l'année 2014 qui s'est achevée ce mercredi 31 décembre à 14:00. L'indice-vedette de la Bourse de Paris se place ainsi à 4.272 points. L'indice français ne se place pas vraiment bien dans une Europe qui termine l'année en ordre dispersé. Ainsi, le Dax allemand a engrangé 2,65% tandis que le Footsie anglais affiche une baisse de 2,71%. La contre-performance est plus marquée encore face à Wall Street dont le Dow Jones terminerait l'année sur un gain de 8,5%.

Les analystes retiennent pour Paris que 2014 restera comme la première année "sans performance" après deux années de forte hausse qu'ont été 2012 et 2013, respectivement 15,23% et 17,99%.

Les Banques centrales ont rassuré, la BCE attendue en 2015

Les marchés sont restés très attentifs aux comportements des banques centrales. D'un côté, la Réserve fédérale s'en est tenue à sa trajectoire de resserrement progressif de sa politique monétaire accommodante. De l'autre côté, la Banque centrale européenne s'est montrée plus souple sur une possible intervention sur les marchés. Cette dernière prise de position a permis de rassurer et permis le retour des investisseurs sur les marchés obligataires, au détriment des marchés actions. Pour 2015, les investisseurs attendent néanmoins que la Banque centrale européenne adopte une doctrine plus volontariste quant au risque de déflation en zone euro.

Le pétrole a pesé en 2014, mais devrait stimuler la hausse en 2015

Les marchés ont également dû encaisser les conséquences de la chute des prix du pétrole sur des indices fortement pondérés par les capitalisations pétrolières. Le cours du brent n'a cessé de plonger depuis juin, franchissant tour à tour des seuils historiques au point de se placer autour de 55 dollars fin décembre.

Cette nouvelle pourrait néanmoins constituer une bonne nouvelle pour l'année 2015 puisque de nombreuses entreprises publieront des résultats annuels logiquement impactés par ce reflux des matières premières, et pourraient en profiter au moins sur le premier semestre. Les compagnies aériennes seront, à cet égard, très regardées.

Les plus fortes hausses du SBF 120

  • Genfit (société de biopharmaceutique): +269,77% à 37,68 euros, après une augmentation de capital notamment destinée à développer un produit dédié au traitement des affections hépatiques liées au diabète.
  • Montupet (équipementier automobile): +106,75% à 66,45 euros grâce à l'affichage de perspectives de croissance encourageantes pour 2015 et au-delà.
  • Innate Pharma (biotechnologies): +59,27% à 7,90 euros, bénéficiant de l'enthousiasme du marché pour le secteur, la société développant certains produits avec de grands groupes comme Bristol-Myers Squibb et Novo Nordisk.
  • Orange (opérateur télécoms): +57,22% à 14,15 euros, car le groupe est sur le point de finaliser la vente de sa filiale britannique EE, co-détenue avec Deutsche Telekom.
  • Numericable-SFR (opérateur télécoms): +55,08% à 40,94 euros, profitant du rapprochement entre les deux opérateurs dans un environnement très concurrentiel.

Les cinq plus fortes baisses

  • CGG (groupe de services pétroliers): -60,41% à 4,98 euros, pâtissant du retrait de son offre de rachat par un autre gros concurrent du secteur (Technip), tout en ayant souffert de la chute des prix du pétrole.
  • Areva (groupe nucléaire public): -52,03% à 9,12 euros, confronté à des difficultés financières et opérationnelles ainsi qu'à l'atonie du marché de l'atome.
  • Vallourec (fabricant de tubes sans soudure): -42,55% à 22,75 euros, souffrant des difficultés de son grand client brésilien Petrobras qui l'avaient contraint à abaisser dès juin ses objectifs et également de la baisse des cours du brut en fin d'année.
  • Tarkett (spécialiste des revêtements de sols): -37,24% à 17,90 euros, pénalisé par la chute de ses ventes notamment en Russie.
  • Maurel et Prom (compagnie pétrolière): -36,17% à 7,76 euros, affecté comme l'ensemble du secteur par la chute brutale du prix du baril en fin d'année.