Avec l'entrée du Japon, les règles du jeu ont changé dans la guerre des devises

Le thème de la guerre des devises continue de faire des émules.

Pour rappel, cette expression signifie que des pays essaient d'affaiblir leurs devises afin de redonner de la vigueur aux exportations.

L'expression a été utilisée en 2010 par le ministre des Finances brésilien pour définir les conséquences du lancement par la FED d'un deuxième cycle d'assouplissement quantitatif.

Dans une récente note publiée par Morgan Stanley, la banque américaine revient sur cette expression. Elle avance le fait que la guerre des devises n'a pas eu lieu en 2010 contrairement aux propos du responsable brésilien. Selon Morgan Stanley, la politique monétaire américaine de l'époque avait essentiellement pour objectif de lutter contre la déflation et de pousser à la hausse les prix des actifs financiers. Il n'était pas alors question d'affaiblissement du billet vert.

Quoi qu'il en soit, l'expression a fait fleurés et la guerre des devises est devenue depuis un thème récurrent du marché des changes.

Morgan Stanley donne toutefois raison au ministre brésilien sur un point: la guerre des devises n'est pas fictive, mais elle commence seulement maintenant. La mise en place d'une nouvelle politique monétaire au Japon, dont le but avoué est d'affaiblir le yen, risque dans les mois et années à venir de faire tomber un à un les pays dans cette lutte. Les pays émergents se positionnent déjà car il savent qu'ils vont récolter les conséquences néfastes de cette nouvelle guerre. La Corée du Sud envisage ainsi de mettre en place une taxe sur les échanges de devises afin de protéger le won.

Contrairement aux assouplissements quantitatifs menés par les Etats-Unis, les mesures actuelles et prochaines de la Banque du Japon vont permettre à l'archipel de relancer sa compétitivité au niveau international grâce à un jeu sur les taux de change. La dépréciation compétitive du yen devrait entraîner des dommages collatéraux, nuisant à de nombreux pays. Des responsables allemands ne se sont d'ailleurs pas gênés récemment d'afficher leur irritation face à la nouvelle politique monétaire nippone qui va nuire directement aux exportations allemandes. Il n'est cependant pas certain que la BCE décide de s'engager à son tour dans cette guerre des devises. Elle a vraisemblablement d'autres préoccupations.

 

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Commentaires 4
à écrit le 06/02/2013 à 14:53
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Faire baisser le yen avec plus de papier monnaie de même que les USA, du suicide garantie pour l?épargne. Cela me semble toujours plus aux années 1930.

à écrit le 31/01/2013 à 16:03
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Les Allemands grinces des dents, l' Europe du SUD n' en a plus....vive l' Euro fort . Je souhaite que la b.c.e ne se laisse manipuler. La France n'est pas exportatrice, et pour le pétrole, grosse part de notre déficit...que du bon . Pour une monaie q...

à écrit le 31/01/2013 à 9:53
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MORGAN STANLEY EST UNE BANQUE US NON? SAUVEE DE LA QUSI FAILLITTE PAR QUI? PAR LA FED ET LE GOUVERNEMENT FEDERAL? C4EST MORGAN STANLEY AUSSI QUI A EVALUE FACE BOOK LORS DE L'INTRODUCTION EN BOURSE ET ON VOIT CE QUE çA A DONNE. MORGN STANLEY COMME TOU...

à écrit le 31/01/2013 à 9:44
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Ouais, comme d'hab, le BCe va laisser l'euro s'apprécier et la zone euro sera le dindon de la farce!

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