Les annonces de la Fed plongent l'ensemble des valeurs du CAC 40 dans le rouge

Par AFP  |   |  511  mots
Comme toutes les valeurs du CAC 40, Partouche plongeait ce matin à la Bourse de Paris. Avec la fermeture des casinos liée à l'épidémie, le chiffre d'affaires du groupe a chuté de moitié au deuxième trimestre. (Crédits : Jean-Paul Pelissier)
Renault, Peugeot, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Unibail-Rodamco-Westfield, Europcar... l'ensemble des valeurs de l'indice CAC 40 évoluait dans le rouge ce matin à l'ouverture. En cause, l'inquiétude après la publication par la Fed de ses premières prévisions depuis le début de la pandémie, laquelle a mis fin à plus de dix années de croissance et précipité l'économie américaine dans l'une de ses pires crises. En France, le premier trimestre 2020 a vu en France la destruction de 497.400 emplois dans le secteur privé, soit une baisse de 2,5%.

La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse jeudi (-2,67%), repassant sous les 5.000 points, refroidie par la Fed qui prévoit une année 2020 difficile pour l'économie américaine.

A 09H45 (07H45 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 135,17 points à 4.918,25 points. La veille, il avait perdu 0,82%.

"Les investisseurs vont devoir s'habituer à l'idée que l'économie mondiale n'est même pas encore rentrée dans une phase de convalescence, sachant que l'épidémie est toujours bien présente à l'échelle mondiale et que les prévisions économiques sont encore très volatiles", a observé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

L'économie américaine commence doucement à se redresser et devrait rebondir dès l'année prochaine, mais le chemin sera long, a prévenu mercredi soir la banque centrale américaine, qui a promis de laisser les taux à zéro pour un bon moment face à des incertitudes qui restent grandes.

La Fed a publié ses premières prévisions depuis le début de la pandémie, qui a mis fin à plus de dix années de croissance et précipité l'économie américaine dans l'une de ses pires crises. Elle prévoit une chute du PIB de 6,5% en 2020, avant un fort rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l'année suivante.

"L'humeur est en berne après la Fed" avec des perspectives "pour cette année aux Etats-Unis (qui) pèsent sur l'ambiance", a également souligné David Madden, un analyste de CMC Markets.

À la crise sanitaire s'ajoute une crise politique dues aux violences policières

L'horizon sanitaire reste loin d'être dégagé avec désormais plus de deux millions de personnes contaminées aux États-Unis et une situation politique toujours sous très haute tension, avec la vague massive de manifestations contre les violences policières après la mort de George Floyd.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis devraient retenir de nouveau l'attention des investisseurs à la recherche de toutes les signes d'une potentielle reprise après le début du déconfinement.

Du côté des indicateurs, le premier trimestre 2020 a vu en France la destruction de 497.400 emplois dans le secteur privé, soit une baisse de 2,5%.

Le CAC voit rouge

L'ensemble des valeurs de l'indice CAC 40 évoluait dans le rouge. Les plus pénalisés étaient logiquement ceux qui ont les plus profité de la forte ascension la semaine dernière.

Unibail-Rodamco-Westfield plongeait ainsi de 8,13% à 57,84 euros, et Europcar de 9,17% à 2,08 euros.

Les banques étaient à la peine aussi. Société Générale perdait 5,96% à 14,84 euros, Crédit agricole 4,27% à 8,21 euros et BNP Paribas 5,11% à 35,44 euros.

L'automobile n'est pas mieux lotie. Renault baissait de 5,88% à 23,39 euros et Peugeot de 5,50% à 13,58 euros.

Soitec s'enfonçait également de 7,54% à 88,30 euros. Le fabricant de matériaux pour semi-conducteurs, en croissance forte depuis plusieurs années, prévoit désormais une stabilité de son chiffre d'affaires en 2020-2021 du fait de la crise du coronavirus.

Partouche perdait 2,18% à 22,40 euros. Le chiffre d'affaires du groupe a chuté de moitié au deuxième trimestre avec la fermeture des casinos liée à l'épidémie.