Laurent Joffrin : le retour

Laurent Joffrin reprend la direction de la rédaction de Libération. Il n'en est pas à son coup d'essai, déjà à ce poste en 1996 puis directeur de la publication en 2006, Laurent Joffrin rempile et prévoit déjà un nouveau projet.
Laurent Joffrin reprend la tête de la rédaction de Libération

Laurent Joffrin, le retour. Le journaliste de 61 ans, a été nommé jeudi 12 juin directeur de la rédaction du journal Libération.

"Je vous confirme l'arrivée à Libération de Laurent Joffrin", a annoncé François Moulias, président du directoire du quotidien, aux salariés, lors d'une assemblée générale jeudi après-midi. Nouveau directeur ? Pas tout à fait. Laurent Joffrin a déjà été aux commandes du journal à deux reprises. En tout, quatre allers retours entre Libération et le Nouvel Observateur.

"C'est la deuxième fois que je dirigerai vraiment le journal. A chaque fois, je reviens quand il y a une crise", a déclaré Laurent Joffrin à l'Agence France-presse. "Je suis très content. J'ai connu d'autres défis", a-t-il poursuivi.

Des allers retours entre Libération et le Nouvel Observateur

D'abord chef de service et éditorialiste à Libération de 1981 à 1988, il y est revenu de 1996 à 1999 comme directeur de la rédaction après huit ans à la tête de la rédaction du Nouvel Observateur. De retour à Libération en 2006, après un nouveau passage au Nouvel Observateur, il remplace Serge July comme directeur de la publication jusqu'en 2011, avant de retourner au Nouvel Observateur. Enfin après avoir été forcé de quitter la direction du Nouvel Observateur en mars dernier par les nouveaux propriétaires de l'hebdomadaire, il revient aujourd'hui à Libération et remplace Nicolas Demorand, qui a démissionné en février.

Parallèlement, Laurent Joffrin, également écrivain, est chroniqueur notamment sur France inter pour "le journal de la semaine politique" et sur France Info.

"L'expérience peut être un atout, et je connais bien le journal", a-t-il déclaré à l'AFP. Pourtant, cela n'est pas forcément bien vu des salariés, frileux à l'idée de ne pas connaître de changements. Dans son interview à l'AFP, il se défend : "cette idée que je viens parce que c'est confortable, c'est aberrant. Le risque de la stagnation est de mourir. Si je voulais le confort, je ne serais pas venu à Libé. Dire que je ne veux rien changer, c'est absurde. Il faut rénover le journal, le tirer d'affaire".

C'est pourquoi selon lui "il faut un projet économique et rédactionnel nouveau pour les années qui viennent. Je vais le construire avec l'équipe. C'est un nouveau chapitre de cette aventure", explique-t-il.

Un adjoint pour le support numérique

Laurent Joffrin juge également "très injustes" les reproches qui lui sont faits de peu connaître le numérique. "J'ai écrit plus d'articles sur le numérique que tous ceux qui disent ça. J'ai lancé un site pour l'Obs en 1999. Depuis 3 ans je suis le site de l'Obs de près", se défend-il.

Mais la direction compte tout de même nommer un "numéro 1 bis", un adjoint, expert des médias numériques, pour accélérer le développement du site Libération.fr. Un profil visiblement rare puisque Laurent Joffrin affirme ne pas l'avoir encore trouvé.

Il souligne aussi, dans son interview, son "attachement affectif" à Libération. "C'est mon journal d'origine, que j'aime beaucoup (...) Ce serait rageant d'avoir passé cinq ans à le redresser pour qu'il disparaisse".

C'est pourquoi la direction de Libération a d'ores et déjà présenté un plan de renflouement de 18 millions d'euros, largement financé par Patrick Drahi, le patron de Numéricable et bientôt de SFR. Les élus devront se prononcer sur ce plan de recapitalisation, qui remettra le quotidien à flot, après des mois de quasi-faillite.

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Commentaires 6
à écrit le 15/06/2014 à 19:01
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Il y a des gens de lucarne qui ne savent travailler que chez Canal+ ou Itélé et bien M. Joffrin lui c'est soit Libé soit France Inter et les patrons le reprenne à chaque fois ! Elle est pas belle sa vie professionnelle ? Essayez de faire cela avec un...

à écrit le 14/06/2014 à 21:52
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c'est lui qui prétend que plus on est endetté, plus la solution est dans le surendettement, surtout pas d'économies dans la gabegie administrative..... obscurantisme économique est de retour, on a nos talibans !!!

à écrit le 13/06/2014 à 15:19
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C'est sa spécialité toujours en éternel retour. Il se prend pour l'homme providentiel Encore un bobo de gauche. Un de plus.

le 14/06/2014 à 11:29
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En effet, et en plus, il ne m'inspire aucune confiance, ne serait-ce que par son passé douteux

le 15/06/2014 à 13:37
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il est haineux, cet homme là !

à écrit le 13/06/2014 à 13:19
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Oui, une figure du métier. Métier qui ne vit que par notre argent de près ou de loin... Argent bien entendu que nous n'avons en rien consenti à donner, cela va de soi.

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