Les augmentations de salaires seront bien au rendez-vous malgré la crise

Par latribune.fr  |   |  305  mots
Les DRH ont, cependant, réduit à la baisse leurs prévisions d'augmentation de salaires établies en juin, selon l'enquête réalisé par Hewitt. Ils font preuve d'une «extrême prudence».

Même si la prudence est de rigueur, de belles augmentations de salaires devraient se trouver au rendez-vous de 2009, malgré la crise et la récession qui pointe son nez. Le cabinet Hewitt, spécialiste des rémunérations, révèle, ce jeudi 6 novembre, que les budgets prévisionnels d'augmentations salariales globales seront de 3,2% l'an prochain. En 2008, ces mêmes budgets prévisionnels s'établissaient à 3,3%. Autant dire des chiffres quasiment identiques, alors que la situation a radicalement changé en un an.

Le cabinet a achevé le mercredi 5 novembre une enquête réalisée en septembre, donc après que la crise s'est franchement installée dans les esprits des DRH. Elle actualise donc l'enquête publiée le 9 septembre, et réalisée en juin 2008, auprès de 120 entreprises représentant 771.737 salariés, qui tablait pour 2009 sur une hausse des budgets prévisionnels d'augmentations salariales globales de 3,7%.

En trois mois, les DRH ont donc révisé à la baisse leurs estimations, passant de 3,7% à 3,2%. «Une chute des estimations de 0,5 point en trois mois ne s'est jamais vue. Les DRH prennent en compte l'approfondissement de la crise et la baisse des prévisions de hausse des prix. Cependant, la situation n'est pas catastrophique, mais les DRH deviennent extrêmement prudents», souligne François Auger, consultant senior en charge des études chez Hewitt Associates.

Plus précisément, ce sont les augmentations collectives, accordées à tous les salariés ou à une catégorie particulière, qui font les frais de ces révisions budgétaires. La hausse prévisionnelle des budgets d'augmentations générales baisse de 0,4 point, passant de 2,1% à 1,7% en trois mois. Celle des budgets d'augmentations individuelles ne chute que de 0,3 point, de 2,9% à 2,6%. Pour maintenir la motivation, 40% des entreprises interrogées ont l'intention de favoriser la reconnaissance non financière. Cela ne coûte pas cher...