Les cadres s'impliquent plus dans leur travail depuis un an

Selon une enquête menée par Accenture dans une vingtaine de pays, les cadres se sentent menacés dans leur emploi et font des efforts pour conserver leur poste.

A crise mondiale, impact mondial. La société de conseil Accenture a mené en septembre-octobre une enquête auprès de 2800 cadres intermédiaires dans une vingtaine de pays, dont la France. Résultat: plus de la moitié d'entre eux (52%) ont le sentiment que le ralentissement économique a un impact sur leur travail au quotidien. Ce sentiment est encore plus répandu en France, où six cadres sur dix estiment que leur environnement de travail s'est dégradé.

L'inquiétude semble les inciter à redoubler d'efforts pour conserver leur poste. Ainsi un quart des cadres, en France et dans le monde, assure s'impliquer davantage dans son entreprise ou effectuer des heures supplémentaires. Une proportion qui atteint seulement 13% en Grande-Bretagne, et 18% en Allemagne, mais 27% aux Etats-Unis. « De toute évidence, la sécurité professionnelle constitue aujourd'hui une préoccupation majeure pour les collaborateurs, analyse Frédéric Watine. C'est particulièrement vrai en France, où nous retrouvons les éléments classiques de l'attitude française en période de crise: chacun fait le dos rond en attendant des jours meilleurs. Problème: nous risquons une fois encore de nous montrer plus réactifs que proactifs. Peut-être serons-nous moins brutalement touchés que d'autres pays. Mais sans doute aurons-nous aussi une moindre capacité de rebond ».

Conséquence: un tiers des cadres avoue que son moral est affecté. Une proportion qui atteint même 41% chez les Français. Les cadres hexagonaux se sentent pourtant moins menacés que certains de leurs homologues étrangers, dans les pays anglo-saxons en particulier: un tiers des Français craignent de perdre son emploi, contre 44% des Britanniques et 45% des Américains. Effet de l'inquiétude ou réelle adhésion, une majorité de cadres affirme apprécier sa situation actuelle. Pas moins de 84% d'entre eux, tous pays confondus, la jugent ainsi plus ou moins satisfaisante. « Avec 20% d'insatisfaits, la France figure au troisième rang des pays qui comptent le plus de mécontents, observe Frédéric Watine, associé chez Accenture, en charge des offres RH et management. Mais ce résultat n'a rien de catastrophique. Il reste comparable à ceux de pays qui nous sont proches, comme l'Allemagne (19%) ou la Grande-Bretagne (21%) ».

Premier motif de grogne parmi les insatisfaits de tous les pays: les rémunérations, jugées insuffisantes par plus d'un cadre sur deux (51%). En France, ils sont pas moins de 62% à s'estimer mal payés. Le manque de perspectives de carrière mécontente également 42% des cadres dans le monde. Un point de désagrément pour 50% des cadres français. Satisfaits ou non, les cadres ne semblent guère convaincus de l'intérêt d'aller voir ailleurs. Ils ne sont que 12% dans le monde, et 6% en France, à avouer rechercher activement un nouvel emploi.
 

 

 

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Demain les cadres

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
c est avec leur aide que les patrons pourrissent tout dans les entreprises ,aussi bien niveau salaires que avantages en nature et incompetence,et ambiance bien sur!ils n ont demander a etre ouvriers!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Parce qu'avant, ils ne s'impliquaient pas vraiment !... Bien sûr... Moi - qui suis "jeune" retraité -, je dirais plutôt qu'il fut une époque où les cadres s'impliquaient -tout naturellement - car leur entreprise représentait tout ou presque dans leur...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
les cadres encore une invention française qui permet à une catégorie de salariés de croire en leur puissance. Le "petit" cadre manager pas très compétent mais qui plait à sa direction car corvéable et maniable à merci a tendance à harceler son équi...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.