La crise accroît la rivalité entre collègues

Par Catherine Quignon  |   |  400  mots
On s'en serait douté, mais un sondage publié par Stepstone le prouve : la majorité des employés s'attendent à plus de compétition à l'intérieur de l'entreprise au vu du contexte économique actuel. Les effets de la crise se font sentir jusqu'aux relations entre collègues. Dur, dur...

Une majorité de salariés s'attend à de dures bagarres entres collègues en raisons des tensions internes aux entreprises générées par la crise. Réalisée auprès de 15 498 employés dans plus de 17 pays, l?étude internationale publiée par StepStone révèle que 50% des employés interrogés s?attendent à plus de compétition entre collègues en raison du contexte économique actuel. Face à la conjoncture difficile, la solidarité entre collègues semble bien éloignée des esprits : seules 18% des personnes interrogées pensent que la crise actuelle va ressouder les relations entre employés et un tiers ne s?attend à aucun changement particulier. Selon Valérie Vaillant, directrice générale de StepStone Online France, livre une explication plutôt attendue : « le contexte économique actuel inquiète de nombreux salariés: certains ont peur de perdre leur emploi et peuvent percevoir ainsi leurs collègues comme des concurrents potentiels ».

Les Néerlandais nettement plus positifs

Sans surprise, les Américains, mais aussi les Estoniens, se montrent les plus pessimistes quant à leurs relations avec leurs collègues. En effet, respectivement 86% et 85% d?entre eux ressentent déjà les effets négatifs de la crise dans leur entreprise. Ils sont suivis d?un peu plus loin par les Ukrainiens (66%), les Serbes (64%) et, de manière assez inattendue, les Finlandais (61%). La France, quant à elle, se situe dans la moyenne internationale, avec 45% des Français jugeant que la crise risque d?augmenter les tensions salariales. Les Pays-Bas se montrent nettement plus positifs, avec 44% des employés interrogés considérant que la crise va les réunir, suivis ? mais de loin ? par les Polonais (27%) et les Norvégiens (24%). Bref, mieux vaut vivre au pays des tulipes pour échapper aux rivalités entre collègues?

Une compétition pas toujours appréciée par l?entreprise

Une montée de la concurrence qui comporte du bon et du moins bon pour l?entreprise : «cette situation est souvent mal vécue par les entreprises qui ne souhaitent pas que cette concurrence ait une incidence négative sur le travail d?équipe, indique Valérie Vaillant. Il est vrai néanmoins que dans ces temps difficiles, les employés compétents et motivés sont essentiels pour la pérennité de l?entreprise ». Et une compétition accrue peut également représenter pour certains l?occasion de sortir du lot?