Googler un recruteur, pour quoi faire ?

Lors de vos recherches sur le Web, vous tombez sur diverses informations concernant un recruteur. Toutes sont-elles utiles pour préparer votre entretien ? Que faire de celles qui sortent du champ professionnel ? Réponses.

Aujourd'hui, grâce au Web, candidats et recruteurs sont au même niveau d'information. Les données que vous trouvez sur la Toile, sur un recruteur en tant que personne, cabinet de recrutement ou entreprise, sont à utiliser à bon escient.

À faire : préparer son entretien
 

Comme le rappelle Hugues Truttmann, consultant en recrutement : « Sur le Net, un recruteur peut avoir une meilleure image qu'en vrai, attention à la poudre aux yeux. » Il faut donc creuser l'information, la trier. Sabiha Benmansour, consultante au sein du Groupe Transition, rappelle pour sa part que « la bonne information est celle qui permet de préparer l'entretien ».

 

Il s'agit donc d'utiliser les moteurs de recherche pour vérifier le professionnalisme d'un recruteur, la solvabilité d'une entreprise, son organisation, son actualité, etc. Ainsi, un candidat qui consulte une page entreprise de réseau social professionnel fait un bon usage des outils, les informations qu'il y trouve lui permettront de questionner avec pertinence, lui serviront d'argument.

 

« Il s'intéresse à la structure du service RH telle que présentée sur cette page, il remarque la formation des personnes qui le composent, ce ne sont que des infos professionnelles et pour le recruteur, c'est le signe que l'entretien a été préparé », explique-t-elle.

A ne pas faire : se tromper de registre
 Toutes les informations ne sont pas bonnes - comme les homonymes qui vous emmènent sur une mauvaise piste -, toutes ne sont pas utilisables. Lors de l'entretien, « il ne faut pas confondre empathie et sympathie », souligne Hugues Truttmann.
 

Dans la vie réelle, il arrive que des gens bien intentionnés vous glissent une information personnelle relative à la personne que vous allez rencontrer, vous disant qu'elle pourra vous servir en entretien. Avec les moteurs de recherche, c'est un peu pareil : ils vous apprennent, au détour d'un blog, d'un commentaire sur un forum, d'une page Facebook non verrouillée que tel recruteur est mélomane ou impliqué dans une cause particulière. Devez-vous amener dans la conversation ce que vous savez de votre interlocuteur, faire de l'information hors champ professionnel un tremplin pour élargir la discussion dans l'espoir de créer de la connivence ? La réponse est non.

>> Pour aller plus loin, consultez notre espace emploi

Catégorique pour Hugues Truttmann :

« On risque de se placer sur le terrain de l'affect et de négliger le vrai point qui est la compétence - attention à ne pas se tromper de registre ! C'est hors de propos en entretien de recrutement car cela peut conduire à de la manipulation, du copinage ».

Nuancée pour Sabiha Benmansour :
 

« Je suis moi-même consciente des informations que je donne à voir car j'aime bien ouvrir la discussion sur d'autres points que le professionnel ; comme un candidat indique ses centres d'intérêt sur son CV, j'indique moi aussi que j'en ai, mais il y a une manière de faire.»

 Interpréter une photo par exemple est un écueil à éviter : un recruteur peut faire plus jeune que son âge, un candidat débutant peut imaginer qu'il va rencontrer quelqu'un de la même génération que lui, dans les mêmes dispositions d'esprit. « Celui qui, au lieu de préparer son entretien, joue la proximité, voire la familiarité, toujours déplacée, se trompe », prévient-elle.
 

Même face à un recruteur très ouvert, un candidat doit rester sur la réserve - à ne pas confondre avec la crispation. Et si l'échange doit s'éloigner un peu du champ professionnel, c'est au recruteur de donner le signal, pas au candidat d'en prendre l'initiative.

Elle poursuit :

 « Les profils juniors ou échaudés par une longue recherche, ou encore, pas accompagnés dans leur recherche ne sont pas les plus à l'aise avec l'exercice de l'entretien, notre rôle est aussi de les conseiller avec bienveillance lorsqu'ils commettent des maladresses ».

Après tout, les recruteurs sont autant responsables des traces qu'ils laissent sur le Net que les candidats, la vigilance vaut pour tous !

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