Classement des meilleures universités : la France quasi-absente

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Dans le palmarès du Times Higher Education qui fait référence, seuls l'ENS et Polytechnique parviennent à se glisser parmi les 50 premiers. Les Etats-Unis dominent la planète université. Ce classement confirme, avec d'autres critères, celui de l'Université de Shanghai.

Le Times Higher education vient de publier son classement mondial des établissements d'enseignement supérieur 2008. Pas de surprise, il confirme le déclassement de la France dans l'économie de la connaissance. Seules l'Ecole normale supérieure (28° place mondiale) et l'Ecole Polytechnique (34°) surnagent. Bine plus loin dans le classement, Normale sup Lyon (140°) et l'université Pierre-et-Marie Curie Paris VI (149°) trouvent place dans les 200 meilleures université mondiales. Ce classement est dominé par les universités américaines comme Harvard (1°) et Yale (2°) ou britanniques comme Cambridge (3°) et Oxford (4°). Ce classement confirme en tout cas l'écrasante domination des universités américaines : elles sont 20 parmi les 50 premières.

Le classement du Times confirme l'autre « ranking » international, celui réalisé par l'université de Shanghai, même si chacun emploient des méthodologies bien différentes. Le Times interroge les universitaires pour solliciter leur avis, mais aussi les employeurs et les étudiants. Ces critères, qui évaluent le niveau académique de l'établissement mais aussi l'insertion des étudiants, sont donc plus larges que ceux de l'Université de Shanghai, qui ne prend en compte que les publications scientifiques de chaque universités.

Ces classements ne sont pas anecdotiques. Ils ont une influence considérable sur la vie des universités et des étudiants. « le gouvernement des Pays-Bas sélectionne ses étudiants étrangers en fonction de leur appartenance ou non à une université figurant dans ce ranking (...) des banques octroient leurs crédits aux seuls étudiants issus de ces établissements, Certaines universités sont tentées de redéfinir leur champ d'enseignement et de recherche non pas en fonction d'une stratégie propre et réfléchie mais de classements », s'insurge Ellen Hazelkorn, de l'OCDE dans une interview à Educpro.fr, une lettre professionnelle sur l'éducation.

Pour découvrir comment se concoctent les palmarès, le blog de deux spécialistes, journalistes au mensuel l'Etudiant.