Audencia renouvelle sa mission

L'école de management de Nantes a remis à plat et réactualisé le texte qui synthétise sa raison d'être et offre à ses collaborateurs et étudiants une véritable feuille de route. Une démarche qu'elle juge particulièrement utile en période de crise.

Pour Jean-Pierre Helfer, directeur général d'Audencia Nantes, il n'y a pas l'ombre d'un doute. « Une école doit, comme une entreprise, avoir une mission », affirme-t-il. Les grandes entreprises, au premier rang desquelles Danone, Peugeot ou encore Schneider, ont de fait une mission qu'elles n'hésitent pas à afficher sur leur site. La démarche est également répandue dans les écoles américaines, comme le MIT, Columbia ou Stanford. Elle l'est moins en France, où des établissements comme l'ESC Grenoble ou Audencia font figure d'exception.

Mais qu'est-ce donc qu'une mission? « C'est l'objectif que nous nous donnons dans l'environnement où nous sommes, ce pour quoi nous existons, et pour ainsi dire notre raison d'être, explique Jean-Pierre Helfer. Pour une école comme pour une entreprise, l'intérêt est double. A l'externe, avoir une mission nous permet de montrer à nos partenaires, voire à nos concurrents, ce que nous sommes et pourquoi nous existons. A l'interne, cela permet à tous les personnels de savoir clairement pourquoi ils sont là ».

Un élément particulièrement important en période de crise. « Quand tout va bien, avoir une mission est utile, estime le directeur général d'Audencia. Aujourd'hui, c'est indispensable. Car une mission est un outil qui aide chacun au sein de l'établissement à prendre des décisions à court, moyen ou long terme. Une véritable feuille de route pour nos collaborateurs, mais aussi pour nos étudiants ».

Audencia n'a cependant pas attendu la crise pour se doter d'une mission. « Nous en avions une auparavant, mais sa rédaction datait d'une dizaine d'années, raconte Jean-Pierre Helfer. Début 2008, nous avons pensé qu'il était temps de la mettre au goût du jour ». Le processus a duré dix-huit mois. « Afin de redéfinir nos valeurs, nous avons d'abord sollicité nos enseignants et personnels administratifs via un questionnaire élaboré par un prestataire, raconte le directeur général. En septembre 2008, nous avons organisé un grand séminaire et initié la consultation de nos étudiants, diplômés, ainsi que des entreprises qui nous sont proches. Nous avons alors créé des focus groupes qualitatifs afin de demander à ces différents témoins comment ils voient l'école. Petit à petit, certains sujets, certains mots ont émergé. Ils nous ont permis de rédiger notre mission en avril dernier ».

Pour lui donner un maximum de visibilité, le texte a été mis en ligne et inscrit sur une plaque de verre dans un lieu très passant au sein de l'établissement. « La crise doit inciter les business schools à s'interroger, avec les entreprises, sur les évolutions qu'il est possible d'apporter au système de management tel qu'on le connaît, relève au passage Jean-Pierre Helfer. Dans notre mission, nous évoquons des managers et entrepreneurs « attentifs à donner du sens à leurs décisions et leurs actions ». C'est déjà travailler pour l'après-crise ».
 

 

 

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