La boîte "glocale", une utopie réaliste ?

Une entreprise internationale ayant sa propre organisation, une rémunération monétaire et non monétaire, des organigrammes simplifiés : voilà les trois principales attentes des jeunes dans leur future vie professionnelle.
Copyright Reuters

« Quand je serai grand, j'aimerais travailler dans une entreprise internationale ayant une organisation propre à chaque pays. » C'est en sub-stance ce que souhaitent 70?% des étudiants interrogés par Deloitte sur leur idéal « d'entreprise de demain ». « En fait, ils veulent être certains que le centre de décision lié à l'avancement de leur carrière se situe là où s'exprime leur talent. Pour eux, c'est très important d'être exposé à d'autres cultures, mais à chaque instant, nous devons montrer que nous maîtrisons leur carrière », décrypte Jean-Marc Mickeler, associé responsable de la marque employeur de Deloitte. Pour eux, exit les organisations pyramidales. Ils rêvent d'une entreprise totalement collaborative. « Nous leur expliquons que c'est une utopie mais que oui, il faut aplanir les organigrammes afin que n'importe quel collaborateur puisse vendre son idée à un supérieur qui détient le pouvoir de décision », insiste-t-il. Ainsi, Deloitte a révisé son organisation afin qu'il n'y ait jamais plus de deux niveaux hiérarchiques d'écart entre le producteur d'une idée et le décideur.

Côté salaire, 63?% préféreraient moins de part variable et plus de salaire fixe, plutôt qu'un bonus plus élevé et déplafonné avec une rémunération fixe moindre.
Néanmoins, pour 66?% d'entre eux, un niveau de fixe moindre, complété par des composants non monétaires à choisir dans une liste proposée par l'entreprise, serait intéressant. « Ce sont de belles réponses de principe pas toujours en lien avec leur recherche d'emploi. Nous proposons par exemple un "temps expert" permettant au jeune diplômé de consacrer 20?% de son temps à développer son expertise, soit en faisant une thèse, soit en travaillant sur d'autres types de projets lui permettant de développer des compétences spécifiques, tout en étant payé sur une base de 100?%. Certains ont du mal à apprécier la valeur d'une telle proposition », conclut Jean-Marc Mickeler.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.