Je n'ai découvert l'existence des classements qu'une fois en classe prépa. Pendant deux ans, nous avons été bercés par un discours élitiste dans lequel les professeurs nous rappelaient que nous étions l'avenir. Ils démarraient l'année avec un seul objectif : nous faire atteindre les écoles du haut des classements. Mais à aucun moment ils ne nous expliquaient comment fonctionnaient ces palmarès et les particularités qui pouvaient exister au sein de chaque école. Avec le recul, je pense que ces classements constituaient le seul moyen d'évaluer la qualité de leur enseignement et leurs élèves.
Pendant deux ans, je me suis focalisé sur leur objectif. Ce n'est qu'au moment des oraux d'admission que ma vision a changé. Aller sur place m'a permis d'appréhender le côté humain de chaque structure et de comprendre que les choix pédagogiques et la personnalité des écoles étaient des éléments fondamentaux... malheureusement totalement ignorés des palmarès. Une école de commerce dure trois ans, il est donc important de choisir un établissement qui nous convient et dans lequel on se sent bien. Moi, je souhaitais une petite structure pour nouer de vraies relations. Ne communiquer avec mes professeurs que via des mails ne m'intéressait pas. J'ai choisi l'ESC Chambéry pour une double raison. Pour sa situation géographique tout d'abord : je ne voulais pas aller à Paris et la région Rhône-Alpes me garantit de trouver un emploi lorsque je serai diplômé. Pour les spécialités enseignées ensuite : je cherchais une école me permettant de me préparer à l'entreprenariat et à la création d'entreprise.