Trois conseils à un jeune diplômé pour trouver un emploi

Par latribune.fr  |   |  431  mots
Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half International France, un cabinet de recrutement, suggère de retarder son entrée sur le marché du travail, de négocier sur sa rémunération et de jouer l'intérim.

1/ Différer son entrée sur le marché du travail
« Jeunes diplômés 2009 si je n?avais qu?un conseil à vous donner ce serait de reporter votre entrée sur le marché du travail en CDI pour ne pas être sacrifiés en terme de salaire sur l?autel de la crise ! », affirme Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half International France. Il poursuit : "Dans la mesure du possible, il convient de privilégier la poursuite des études, un stage longue durée à l?étranger, ou l?expatriation sous des cieux plus propices? Ce sont des moyens d?enrichir son expérience, d?augmenter sa valeur sur le marché du travail en se préservant d?un contexte difficile. Si cette possibilité n?est pas envisageable, il convient alors de choisir une tactique temporaire pour gérer au mieux cette période sans se dévaloriser".

2/ Négocier sa rémunération
"Attention aux références de salaires faussées !", insiste Olivier Gélis; "les jeunes diplômés arrivant sur le marché du travail cette année ne doivent pas prendre pour référence les salaires obtenus par la promotion précédente car le contexte de marché est complètement différent.
Il faut examiner avec soin la qualité/l?intérêt du poste proposé, quitte à demander une revalorisation du salaire dans 6 mois (il est tout à fait possible et même recommandé de demander à ce que cela soit écrit dans le contrat de travail). L?idée est simple : rassurer l?entreprise tout en montrant une attitude positive sur le mode Laissez-moi faire mes preuves et vous constaterez que je mérite amplement la rémunération à laquelle je prétends".

3/ Privilégier les missions en intérim
"Pour ne pas être bloqué sur un « petit » salaire pendant 1 an ou 18 mois, les jeunes diplômés peuvent aussi opter pour des missions en intérim plutôt que pour un poste fixe" suggère Olivier Gélis, "l?avantage indéniable est d?avoir la possibilité de revoir son salaire à la hausse à chaque nouveau contrat et donc de « coller » à l?évolution favorable attendue du marché. Il sera toujours temps de se recentrer ensuite sur le marché CDI quand les salaires seront meilleurs. Accepter les missions en intérim, cela permet aussi d?accumuler de l?expérience, de décrocher un poste éventuel en CDI dans le futur, de nouer de nouveaux contacts professionnels, développer de nouveaux savoir-faire, découvrir un nouveau secteur et d?acquérir de nouvelles compétences?"