Jeunes diplômés : moins de recrutements pour le moment

Les entreprises ont moins recruté de jeunes diplômés ces derniers mois, indique le dernier baromètre emploi de l'Edhec. Elles entretiennent néanmoins leurs liens avec les étudiants en vue d'une éventuelle reprise rapide de leurs besoins de recrutement.

Le ralentissement du marché de l'emploi des jeunes diplômés se confirme, selon la deuxième édition du baromètre emploi de l'école de management Edhec. D'après cette enquête menée par Internet du 15 au 30 juin derniers, et publiée aujourd'hui, auprès de 388 grandes entreprises en France, parmi lesquelles EADS, Areva, Nestlé, Kraft ou encore Sanofi, 70% des décideurs RH affirment avoir recruté des jeunes diplômés de niveau Master 2 (équivalent Bac+5) dans les trois mois précédents, contre 81% lors du premier baromètre au mois de mars.  

"Ce chiffre est préoccupant, mais conforme aux prévisions que les entreprises avaient faites lors de la première vague, explique Manuelle Malot, directrice carrières et prospective à l'Edhec. La baisse de 41% du taux de réponse nous paraît en revanche plus inquiétante. Soit les entreprises n'ont aucune visibilité sur les recrutements auxquels elles vont procéder ou non dans les prochains mois. Soit elles n'ont aucune intention de recruter des jeunes diplômés et préfèrent ne pas le dire. Dans les deux cas, c'est un mauvais signe pour le marché".

Une lueur d'espoir, cependant: 90% des entreprises ayant recruté dernièrement entendent continuer à embaucher. "Tous les décideurs RH interrogés indiquent par ailleurs avoir l'intention de recruter des stagiaires, souligne Manuelle Malot. Certains de ces stages sont bien rémunérés, comme nous le voyons avec nos propres étudiants. Les entreprises y ont simplement recours en attendant de pouvoir à nouveau signer des CDI".

Autre point positif: les intentions de recrutement en audit et en commercial n'ont pas éclipsé les intentions de recrutement sur d'autres postes. "Les entreprises continuent à recruter sur tous les postes, y compris les postes de marketing et communication", relève Manuelle Malot. Enfin, dernier élément semblant indiquer qu'elles ne veulent pas sur-réagir à la crise: 98% d'entre elles affirment poursuivre leur politique de relation école.

"De fait, les inscriptions au forum que nous organisons chaque année se maintiennent, alors que nous craignions un effondrement, témoigne Manuelle Malot. Anticipant une éventuelle reprise rapide des recrutements, au moment même où les départs en retraite se multiplieront, les entreprises semblent ne pas vouloir faire les mêmes erreurs que lors des crises de 1993 et 2003. Ayant alors cessé, pendant un temps, leur communication de recrutement sur les campus, elles se sont coupées du vivier étudiant. Elles ont ensuite eu beaucoup de mal à renouer et redorer leur image de marque employeur".
 

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