Le CAC 40 ne confirme pas son rebond initial

Dans un premier temps rassurée par une nouvelle avancée sur le front de la crise grecque mais également par des propos rassurants des autorités chinoises sur l'inflation, la Bourse de Paris a été rattrapée par les inquiétudes sur la crise de la dette souveraine européenne et les craintes d'un effet domino.
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En hausse de 2,09 % au plus fort de la séance, le CAC 40 a finalement terminé la séance sur repli de 0,08 % à 3.784,80 points. Plus qu'un essoufflement, l'indice parisien a subi une résurgence des inquiétudes liées à la crise de la dette souveraine et d'un éventuel effet domino après des déclarations de José Manuel Gonzalez-Paramo, membre du directoire de la Banque centrale européennes, sur la crise qui secoue actuellement la zone euro.

Evoluant au rythme des annonces concernant la Grèce, le marché parisien avait dans un premier temps bénéficié d'un climat plus optimiste. Le gouvernement grec avait en effet annoncé avoir trouvé un accord avec les inspecteurs dépêchés à Athènes par le Fonds Monétaire International et l'Union européenne sur un plan d'austérité sur cinq ans devant être présenté au parlement hellène le 28 juin.

Par ailleurs, la tendance était soutenue par les déclarations de Wen Jiabao au Financial Times. Au lendemain d'inquiétudes sur l'économie chinoise après une mauvaise publication (l'activité manufacturière est au plus bas depuis un an), le premier ministre chinois avait fait part de son optimisme quant à la possibilité de maîtriser l'inflation dans son pays. "Le contrôle des prix est la priorité de la politique macroéconomique chinoise. Nous sommes optimistes sur la maîtrise des prix cette année (...), le niveau des prix est dans une fourchette que nous pouvons contrôler" a-t-il indiqué.

Mais des rumeurs concernant les banques italiennes ont eu raison du climat optimiste qui régnait jusqu'alors sur le marché. Après la menace de Moody's, jeudi, d'abaisser les notes des seize banques italiennes et de deux institutions financières dans les prochaines semaines, les valeurs bancaires ont mal réagit aux déclarations de José Manuel Gonzalez-Paramo. Membre du directoire de la Banque centrale européenne, il a déclaré que la crise de la dette de la zone euro était loin d'être terminée et que les difficultés liées à la dette continuaient d'entraver le rebond de la croissance des principales économies de l'Union européenne. Le vent de panique qui a alors soufflé sur la place milanaise, par ailleurs amplifié par des rumeurs selon lesquelles les banques Italiennes réussiraient difficilement les "stress tests", a entraîné dans son sillage les bancaires européennes .

Valeurs en hausse

Plus forte progression, Cap Gemini s'est octroyé 3,76 %. Le titre a été porté par la publication des bons résultats trimestriels de son concurrent Accenture. L'américain a battu le consensus et relevé ses prévisions de résultats annuels.

Renault (+1,24 %) a été recherché après l'annonce des prévisions de Nissan Motor. Le deuxième constructeur japonais a annoncé prévoir une baisse de 14,4% de son bénéfice d'exploitation annuel, moins forte que ce que prévoyaient les analystes. Par ailleurs, le groupe anticipe un bénéfice d'exploitation de 460 milliards de yens (5,73 milliards de dollars) sur l'exercice 2011-2012 (clos le 31 mars), alors que le consensus Thomson Reuters attend 432 milliards de yens. 

Danone (+1,64 %) a profité du relèvement de l'objectif de cours d'UBS. Toujours à l'achat, l'intermédiaire vise dorénavant 56,5 euros contre 53,5 précédemment.

Alcatel-Lucent (+0,52 %) a résisté au plongeon du marché grâce à une note d'Oddo Securities jugeant la baisse des deux derniers mois trop sévère. Il estime que les annonces de ses concurrents ne sont pas transposables au groupe français.

Sanofi (+0,23 %) a obtenu le feu vert des autorités sanitaires du Canada pour mettre sur le marché son anticancéreux Jevtana.

Vinci (+0,06 %) n'a pas profité de la signature d'une nouvelle ligne de crédit syndiqué de 4 milliards d'euros d'une durée de 5 ans et assortie de deux options d'extension d'un an afin de financer les besoins généraux du groupe. Cette nouvelle facilité se substitue à plusieurs lignes de crédit existantes non tirées, arrivant à échéance en 2012, pour un montant total de 3.685 millions d'euros.

Valeur en baisse

Pénalisé par le regain de nervosité liée à la problématique de la dette souveraine le secteur bancaire est le principal contributeur à la baisse de l'indice parisien. Plus fort recule, Natixis a perdu 3,67 % suivi de BNP Paribas et Crédit Agricole qui se sont respectivement replié de 2,13 % et 2,04 %, Société Générale lâchant 1,78 %.

Hors CAC

BCI Navigation s'est envolé de 8,02 %. Profitant du salon du Bourget, le groupe BCI a annoncé la signature d'un partenariat avec la société ATE concernant l'industrialisation et la commercialisation de l'application "anticollision au Sol" du système Mimesis, développé par BCI Navigation.

Lagardère a pris 2,49 % après l'annonce d'une révision à la hausse de la recommandation de Société Générale. Jusqu'alors à "conserver", l'établissement est passé à l'achat sur le titre.

Gecina (-1,67 %) a annoncé vendredi l'acquisition auprès du promoteur Nexity d'une opération de développement en blanc sur le secteur des bureaux pour 69 millions d'euros, et des cessions et projets de cessions d'actifs pour 101 millions d'euros.

Devise et Pétrole

La monnaie unique était en baisse face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,419.

Sur le marché du pétrole, les prix du baril évoluaient également en repli. Le Brent de la Mer du Nord lâchait 1,45 % à 105,70 dollars tandis que le WTI reculait de 0,24 % à 90,80 dollars.

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