Les investisseurs de nouveau tentés par les places dites "refuges"

Dans un contexte d'accumulation des risques sur les marchés avec la Grèce et les incertitudes sur la croissance mondiale, certains marchés sont privilégiés, à commencer par l'Allemagne.
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Rien n'y fait. Malgré une ouverture en forte hausse, vendredi, le recul final de 0,08 % à 3.784,80 points enregistré sur la dernière séance de la semaine, a poussé le CAC 40 vers une nouvelle baisse hebdomadaire (- 1,02 %).

Un nouveau recul qui tient à l'accumulation des risques sur les marchés d'actions. Comme si les indices européens n'en avaient pas assez de la crise grecque et du désordre politique qui règne dans la zone euro. Ils doivent désormais faire avec les craintes grandissantes mais toujours plus concrètes entourant les perspectives économiques et un éventuel ralentissement de la croissance américaine et mondiale. Dans ce contexte, « les actions sont actuellement survendues, estime Joost van Leenders, spécialiste en stratégie d'investissement chez BNP Paribas. Hormis le cas grec, il reste à savoir comment évoluera le ralentissement mondial. Et, dans sa dernière note hebdomadaire, ce dernier de poursuivre ainsi : « À l'aube de la saison des résultats des entreprises pour le deuxième trimestre, les chiffres réels pourraient revenir dans le vert, mais les prévisions des entreprises pourraient également être un indicateur non négligeable. » En attendant l'ouverture du bal des résultats semestriels, les incertitudes entourant notamment le règlement de la situation en zone euro devraient continuer d'entretenir certaines tensions sur les marchés avec la volatilité qui caractérise ces périodes. De sorte que le scénario qui s'était joué au printemps 2010 et qui se répète aujourd'hui dessine, à un an d'intervalle, la même hiérarchie sur les marchés d'actions européens.

Discrimination au drapeau

Soucieux d'éviter, dans la mesure du possible, les turbulences actuelles, les investisseurs font une nouvelle fois de la discrimination au drapeau. Ils fuient ainsi les places les plus exposées à la crise pour se mettre à l'abri sur des marchés dits « refuges », comme c'est le cas en Allemagne. Dans ce contexte, ce n'est pas un hasard si le DAX, qui après une hausse de plus de 16 % en 2010 et une légère sous-performance en début d'année, est le seul de la zone euro à enregistrer une progression (+ 3 %) depuis le début de l'année. Ce phénomène ne devrait pas se prolonger trop longtemps. Au regard des niveaux de valorisation attractifs, nombre de gérants soulignent désormais les opportunités d'achat que représente l'ensemble des indices européens. Alors que le Footsie ne se paie que 10 fois les résultats attendus sur 2011, le CAC 40 affiche un ratio de 9,7 fois, l'Ibex de 9,9 fois et l'Euro Stoxx 50 de 9,4 fois.

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