Découvrir l'art contemporain iranien

Contrairement aux idées reçues, les artistes iraniens présentent des œuvres très contemporaines. Certains ont une cote élevée, soutenue par des collectionneurs fortunés. Avec la crise, les prix se stabilisent. mais ne s'effondrent pas.

Avec Dubaï, la carte mondiale du marché de l'art a trouvé un nouveau centre d'attraction: depuis deux ans, les ventes y sont très actives avec l'implantation d'une cinquantaine de galeries occidentales et l'arrivée de maisons de ventes renommées. Conséquence, les artistes du Moyen orient y trouvent des collectionneurs locaux, avisés et fortunés, qui font grimper les enchères.

Parmi les écoles picturales les plus recherchées, celle de la peinture contemporaine iranienne, très moderne, qui s'exprime avec allégresse, sans être semble-t-il soumise aux diktats les plus traditionnels. Plusieurs artistes ont des cotes dépassant les 100.00 dollars, notamment Shirin Neshat (qui utilise des vidéos), Farhad Moshiri (et ses installations), tous deux imbus de culture occidentale, et le sculpteur Parviz Tanavoli, l'artiste iranien vivant le plus cher puisque son "Wall" en bronze avait été adjugé 2,5 millions de dollars l'an passé.

Nettement moins onéreuses, à peine au dessus des 30.000 dollars s'affichent les cotes de Shirin Aliabadi, Shadi Ghadiran, Afshin Pirashemi, Charles Hossein Zenderoudi ou Faramarz Pilaram (photo), et encore moindres, autour de 15.000 dollars sont celles de Nasrollah Afjehei, Mohammed Ehsai ou Nasser Ovissi.
Plusieurs toiles de ces artistes encore peu connus en France sont mises aux enchères par Christie's le 17 décembre au sein d'une vacation consacrée à l'art arabe, expression généraliste qui englobe des oeuvres réalisées par des peintres nés au Maroc, Liban, Egypte ou Syrie.

Dans le contexte actuel de reflux tarifaire, les estimations semblent assez raisonnables, surtout si les acheteurs traditionnels, en provenance des Emirats (où se construisent actuellement nombre de musées et se développent quelques collections de bon niveau) se montrent désormais plus prudents et surtout plus sélectifs dans leurs choix.

A noter au début de la vacation quelques toiles orientalistes, dont un "Caïd algérien" d'Henri Emilien Rousseau (80.000 euros), une "Fantasia" d'Eddy Legrand (120.000 euros) et deux rares gouaches de Jacques Majorelle (200 à 300.000 euros).

Le 17 décembre, 9 avenue Matigon, Paris 8ème, renseignements (et vente par Internet), www.christies.com
 

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