Mario Draghi chargé de former un gouvernement en Italie

reuters.com  |   |  338  mots
Italie: mario draghi charge de former un gouvernement[reuters.com]
(Crédits : Handout .)

par Crispian Balmer et Giselda Vagnoni

ROME (Reuters) - Le président italien Sergio Mattarella a chargé mercredi l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi de former un gouvernement en Italie.

L'économiste et ancien banquier, qui a accepté cette mission, a souligné que l'Italie traversait un "moment difficile" et qu'il était confiant sur le fait que le Parlement se montrerait uni face à ces défis.

"Je me tournerai vers le Parlement, l'expression de la volonté populaire, avec grand respect", a-t-il dit.

Agé de 73 ans, Mario Draghi est souvent crédité d'avoir sauvé la zone euro de l'implosion en 2012 lorsqu'il a promis que la Banque centrale européenne ferait "tout ce qu'il faudra" pour préserver la monnaie unique.

L'attention médiatique s'est détournée de lui depuis son départ de la BCE en octobre 2019 mais son nom circulait depuis plusieurs semaines en Italie comme possible président du Conseil.

On ignore pour le moment quels partis seraient prêts à le soutenir. Un haut responsable du Mouvement 5 Etoiles (M5S), premier parti représenté au Parlement et l'un des piliers de la coalition sortante avec le Parti démocrate (PD), a toutefois averti dès mardi, en souhaitant rester anonyme, que sa formation s'opposerait à la nomination de l'ancien patron de la BCE.

Le Parti démocrate a fait savoir qu'il apporterait son soutien à l'ancien dirigeant de la BCE. Selon Nicola Zingaretti, son chef de file, "(Draghi) peut sortir l'Italie de cette crise gouvernementale".

Du côté de la Ligue, une source a indiqué à Reuters que le parti d'extrême droite dirigé par Matteo Salvini pourrait lui aussi soutenir Mario Draghi si ce dernier s'engageait à organiser des élections anticipées d'ici un an.

Frères d'Italie, une autre formation d'extrême droite, a quant à elle fait savoir par la voie de sa présidente Giorgia Meloni qu'elle s'abstiendrait et a appelé le reste de la droite à en faire autant.

(version française Claude Chendjou et Jean-Stéphane Brosse, édité par Nicolas Delame)