Rassemblements en Grande-Bretagne contre un projet de loi sur la sécurité

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Rassemblements en grande-bretagne contre un projet de loi sur la securite[reuters.com]
(Crédits : Hannah Mckay)

par Guy Faulconbridge

LONDRES (Reuters) - Des milliers de personnes ont participé samedi en Grande-Bretagne à des rassemblements dans le cadre d'un "week-end national d'action" contre un projet de loi sur la sécurité offrant plus de pouvoirs à la police pour encadrer les manifestations.

La législation (Police, Crime, Sentencing and Courts bill), présentée le mois dernier devant le Parlement, permettrait notamment aux forces de l'ordre de limiter la durée ou le niveau sonore des manifestations et ses opposants redoutent qu'elle ne soit utilisée pour réduire la liberté d'expression.

Des cortèges ont défilé à Londres, Manchester ou encore Brighton à l'appel d'organisations comme Extinction Rebellion ou le mouvement Black Lives Matter.

"(Je suis ici) pour défendre les droits de la liberté d'expression, et les droits des organisations dans notre société", a déclaré Jeremy Corbyn, l'ancien chef du parti travailliste d'opposition, qui faisait partie des quelques milliers de personnes qui ont rejoint la manifestation dans le centre de Londres.

"Ces manifestations, au nombre de 50 aujourd'hui, vont faire la différence", a-t-il déclaré à Reuters en face du Palais de Westminster.

Depuis que le projet de loi a été présenté au Parlement le mois dernier, des manifestations sporadiques ont eu lieu. À Bristol, dans le sud-ouest de l'Angleterre, les manifestations ont tourné à la violence : des agents et un poste de police ont été bombardés de briques ainsi que de bouteilles de verre et des véhicules de police ont été incendiés.

Les manifestations, interdites pendant la période de confinement strict instaurée pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, sont de nouveau autorisées depuis cette semaine au Royaume-Uni à condition de respecter les règles sanitaires.

À Londres, la police a averti que "des mesures coercitives seront prises, si nécessaire, dans l'intérêt de la santé publique".

(Guy Faulconbridge, Michael Holden; version française Jean-Stéphane Brosse et Blandine Hénault)