L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe va enquêter sur les enlèvements d'enfants ukrainiens par la Russie

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Photo du logo de l'osce (organisation pour la securite et la cooperation en europe)[reuters.com]
(Crédits : Leonhard Foeger)

(Bien lire basée à Vienne au §1)

PARIS (Reuters) - Quarante-cinq Etats membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont demandé à l'organisation basée à Vienne d'enquêter sur les allégations de graves violations à l'encontre de la population civile ukrainienne, a annoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères.

"En raison des répercussions extrêmement graves de l'agression de la Russie contre l'Ukraine sur la population civile ukrainienne, et en particulier sur les enfants, 45 Etats participants de l'OSCE, dont la France, ont invoqué le 30 mars 2023 le mécanisme de Moscou de l'OSCE", écrit le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Ce mécanisme vise à enquêter sur les allégations de graves violations des engagements pris par les Etats dans le cadre de l'OSCE et à identifier des actions pour y remédier", précise-t-il.

Selon les autorités ukrainiennes, des milliers d'enfants ont été arrachés à leurs familles dans les territoires de l'est de l'Ukraine occupés par l'armée russe et transférés en Russie en vue d'y être adoptés.

Saisie de ces allégations de crime contre l'humanité, la Cour pénale internationale (CPI) a émis il y a deux semaines un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et contre la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Alexeïevna Lvova-Belova, qui supervise le programme de transfert d'enfants ukrainiens.

(Rédigé par Tangi Salaün, édité par Jean Terzian)