Le pronostic vital n'est plus engagé pour les victimes de l'attaque d'Annecy, le suspect mis en détention

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Photo de l'endroit d'une attaque au couteau a annecy[reuters.com]
(Crédits : Denis Balibouse)

PARIS (Reuters) - Plus aucun des quatre enfants et deux adultes victimes de l'attaque au couteau commise jeudi à Annecy (Haute-Savoie) n'a son pronostic vital engagé, a déclaré samedi la procureure Line Bonnet, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé la mise en examen et le placement en détention provisoire du suspect.

"A ce jour, plus aucun n'a son pronostic vital engagé. Les quatre enfants sont encore à ce jour hospitalisés", a-t-elle déclaré. L'un des deux adultes a quant à lui pu rentrer chez et l'autre devrait quitter l'hôpital où il est soigné dans les jours à venir.

La magistrate est également revenue sur le sort de l'homme interpellé dans la foulée de cette attaque, annonçant qu'il avait été mis en examen et placé en détention provisoire et qu'il était resté muet tout au long de sa garde à vue ainsi que lors de sa comparution devant les juges.

"Le parquet d'Annecy a ouvert une information judiciaire pour tentative d'assassinat et rébellion avec arme", a dit Line Bonnet et le suspect a été mis en examen dans la matinée de samedi pour ces deux chefs d'accusation et placé en détention provisoire après sa présentation devant un juge des libertés.

Le mis en examen est de nationalité syrienne et il est né en 1991, a dit la procureure. Selon les éléments à sa disposition, le mis en examen est arrivé en France en octobre 2022 après être passé par l'Italie et la Suisse.

Il vivait auparavant en Suède, pays où il s'est installé en 2013 en provenance de Turquie.

"En l'état, il est prématuré de porter une appréciation sur les motivations de cet acte", a dit Line Bonnet, rappelant qu'il n'avait fait aucune déclaration au cours des différents interrogatoires qu'il a subis. Les dépistages sanguins aux stupéfiants et à l'alcool se sont révélés négatifs.

Elle a par ailleurs confirmé que des témoins l'avaient entendu évoquer son ex-conjointe et sa fille restées en Suède et avoir prononcé "Jésus-Christ". Lors de son interpellation, il a été retrouvé en possession de deux images chrétiennes, d'une croix qu'il portait autour de son cou.

(Nicolas Delame)