Le nationaliste corse Charles Pieri libéré mais convoqué devant la justice

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PARIS (Reuters) - Le militant nationaliste corse Charles Pieri, 69 ans, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi à l'issue de sa garde à vue et devra répondre devant la justice d'accusations d'abus de confiance et recel de cette même infraction, a annoncé la procureur de la République de Bastia.

Pieri était poursuivi avec trois autres personnes dans une affaire d'abus de biens sociaux, requalifiée en abus de confiance et recel de cette même infraction, selon le parquet de Bastia à l'origine de cette enquête préliminaire. Il est suspecté d'avoir bénéficié de voitures de locations appartenant à une société située à l'aéroport de Bastia-Poretta (Haute-Corse).

"Le nom de Charles Pieri n'apparaissait pas dans la liste fournie aux enquêteurs par la société des contrats de locations alors que cette société avait désigné Charles Pieri comme l'auteur d'infractions routières", a précisé Caroline Tharot dans un communiqué.

Selon le parquet, la perquisition réalisée le 22 mai dernier a permis la saisie de 21 contrats de location entre 2017 et 2019 au nom de Charles Pieri "sans que les factures correspondantes ne soient établies et enregistrées dans la comptabilité de la société".

Par ailleurs, Charles Pieri sera également convoqué devant le tribunal correctionnel le 12 novembre prochain pour infraction à la législation sur les armes; à son domicile, trois armes de poing, un fusil de chasse, des munitions et un gilet pare-balles ont été saisis, selon le représentant du ministère public.

L'avocat de Pieri, Me Marc-Antoine Luca, a simplement indiqué à Reuters que Charles Pieri avait été "remis en liberté à la suite d'un problème de procédure" et que des "éléments de procédure ont été retenus contre (s)on client".

Condamné en 2001 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, puis en 2005 pour extorsion, Charles Pieri avait également écopé il y a 6 ans d'une condamnation pour infraction à la législation sur les armes.

En 2018, ce membre influent du parti indépendantiste Corsica libera avait été condamné en 2018 à une amende de 15 000 euros pour avoir insulté sur les réseaux sociaux la veuve du préfet Erignac, assassiné à Ajaccio, le jour même de la commémoration des vingt ans de son homicide.

(Paul Ortoli)