Natixis dans le rouge au T2, le DG Riahi quitte ses fonctions

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(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - En perte de 57 millions d'euros au deuxième trimestre en raison de la crise du coronavirus, Natixis a annoncé lundi le départ de son directeur général François Riahi en raison de "divergences stratégiques".

La filiale cotée du groupe bancaire mutualiste BPCE indique dans un communiqué que François Riahi est remplacé par Nicolas Namias, actuellement chargé des finances et de la stratégie de BPCE, à la tête de la banque à compter du 4 août 2020.

Avant de rejoindre le directoire de BPCE en juin 2018, Nicolas Namias avait précédemment été directeur financier et de la stratégie de Natixis.

Après une perte de 204 millions au premier trimestre, les comptes de Natixis sont une nouvelle fois dans le rouge en raison d'activité de trading actions à la peine et d'une hausse des provisions pour risque de crédit du fait de la récession économique qui fait craindre des défauts de remboursements d'emprunts.

Son coût du risque grimpe ainsi à 289 millions d'euros au deuxième trimestre contre 109 millions un an plus tôt.

PLUS DE RISQUE LIÉ AUX ANNULATIONS DE DIVIDENDE AU S2

Dans la banque de financement et d'investissement, Natixis affiche en outre une perte avant impôt de 230 millions d'euros.

Dans le trading actions, à l'instar de la Société générale, les activités ont pâti des annulations de paiements de dividende dans le contexte de la crise économique et sanitaire. Mais la banque assure qu'elle n'attend plus de risque lié aux annulations de dividende au second semestre.

La banque fait aussi savoir qu'elle présentera le 5 novembre ses objectifs pour 2021 et qu'un nouveau plan stratégique, qui a fait l'objet de désaccords avec François Riahi, sera présenté en juin 2021.

En Bourse, avant la publication des résultats trimestriels et l'annonce du départ du directeur général, l'action Natixis a clôturé en hausse de 1,07% à 2,0770 euros.

La Société générale a elle aussi fait état d'une seconde perte trimestrielle lundi en raison de dépréciations dans ses activités de marché et d'un bond des provisions pour risque de crédit.

(Maya Nikolaeva et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)