Iran : Raïssi affirme que sa politique étrangère ne sera pas limitée à la relance de l'accord nucléaire

reuters.com  |   |  324  mots
Iran: raissi affirme que sa politique etrangere ne sera pas limitee a la relance de l'accord nucleaire[reuters.com]
(Crédits : Wana News Agency)

DUBAÏ (Reuters) - Le président iranien élu, Ebrahim Raïssi, a prévenu lundi que la politique étrangère de l'Iran ne se limitera pas à la relance de l'accord nucléaire conclu en 2015 avec les puissances mondiales.

Ebrahim Raïssi, 60 ans, partisan d'une ligne dure et critique virulent de l'Occident, va officiellement succéder au pragmatique Hassan Rohani en août. Son élection s'est produite alors que l'Iran cherche à sauver l'accord nucléaire mis à mal par le retrait américain et les sanctions instaurées dans la foulée par l'administration de Donald Trump en 2018.

"Notre politique étrangère ne se limitera pas à l'accord nucléaire", a déclaré Ebrahim Raïssi à Téhéran lors de sa première conférence de presse depuis son élection, vendredi. "Nous aurons des interactions avec le monde. Nous ne lierons pas les intérêts du peuple iranien à l'accord nucléaire."

Selon les responsables iraniens et occidentaux, il est peu probable que l'arrivée d'Ebrahim Raïssi modifie la position de l'Iran dans les négociations visant à relancer l'accord nucléaire de 2015, initié avec l'accord du Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers les plus importants.

Le président élu iranien a également déclaré que les États-Unis avaient violé l'accord et que l'Union européenne n'avait pas respecté ses engagements.

"J'exhorte les États-Unis à revenir à leur engagement envers l'accord (...) Toutes les sanctions imposées à l'Iran doivent être levées et vérifiées par Téhéran", a-t-il déclaré.

Des négociations sont en cours à Vienne depuis avril pour déterminer comment l'Iran et les États-Unis peuvent tous deux revenir au respect du pacte nucléaire.

Les deux parties se rapprochent plus que jamais d'un accord, a déclaré la semaine dernière le négociateur en chef de Téhéran, Abbas Araqchi.

(Parisa Hafezi; rédigé par Raya Jalabi, version française Hayat Gazzane)