Gageons que, sur cette masse d'insatisfaits, une partie rêve de « créer sa boîte », de devenir son propre patron. Ce grand saut, nombreux sont ceux qui le franchissent chaque année. Salariés déçus mais aussi chômeurs, jeunes, diplômés ou non. Non sans mal parfois. Car, du rêve à sa concrétisation, les embûches ne manquent pas. Casse-tête du financement, choix du statut juridique adapté, recherche des clients, embauche des premiers salariés. Le quotidien du micro-entrepreneur n'a rien d'un long fleuve tranquille. Il lui faut trop souvent mettre de côté sa passion pour s'occuper de sa gestion. Pourtant, les appuis existent pour vaincre ces obstacles. Bien plus nombreux qu'on ne croit. Le microcrédit vient au secours de ceux qui trouvent porte close dans les banques. Des réseaux de spécialistes épaulent les apprentis dirigeants ou les petits entrepreneurs qui veulent grandir. Comment les trouver ? Le salon des micro-entreprises, qui ouvre ses portes ce mardi pour trois jours au Palais des congrès, à Paris, rassemblera une grande partie d'entre eux. Et des dirigeants de petites entreprises viendront raconter leurs expériences au cours de dizaines de conférences et de tables rondes.
Ces micro-entrepreneurs, nous en avons interrogé quelques-uns. Autonomes ou affiliés à un réseau de franchise. Débutants ou installés depuis quelques an- nées déjà. Ils ne cachent pas leurs difficultés passées ou actuelles, s'interrogent sur leur avenir, tâtonnent sur leur fameux « business model ».Mais tous restent animés d'une passion communicative et lais- sent filtrer le même message : le jeu en vaut la chandelle.