Du show d'Airbus à la diète des armées

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Entre le sourire jusqu'aux oreilles et la soupe à la grimace, le coeur du Salon aéronautique du Bourget 2011, qui ouvre ses portes lundi, balance. Bien sûr, les avionneurs civils de tout poil vont afficher des mines réjouies car la 49e édition du Salon aéronautique s'annonce comme un événement très festif. Notamment pour Airbus, qui va selon son habitude tenir en haleine chaque jour le Salon avec des annonces de commandes savamment distillées au compte-gouttes par la communication du constructeur toulousain. Des contrats déjà signés durant tout le dernier trimestre mais jamais annoncés pour monopoliser les « unes » des journaux et des télévisions durant toute la semaine du Salon. C'est acquis, Airbus fera son show habituel et assumera avec tambours et trompettes son leadership sur son rival américain Boeing et ses nouveaux challengers canadien (Bombardier), brésilien (Embraer), chinois (C919) et russe (MS-21). Et ce, d'autant plus que son directeur général Fabrice Brégier s'attend à « un beau Salon ». Et puis, il y a les industriels de l'armement, qui vont raser les murs des chalets pour éviter de commenter une nouvelle fois la baisse des budgets de défense européens. Car ils sont tous contraints de réduire sérieusement la voilure pour s'adapter à la diète des armées pourtant de plus en plus mises à contribution dans des conflits. Pour positiver, ils ont un argumentaire, la coopération européenne. Mais pour coopérer, il faut des programmes nouveaux. Et ça, c'est pas gagné...

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