Outre le plan de modernisation des installations réclamé par le gouvernement, les industriels exploitant des sites Seveso ont un autre souci en tête en ce moment : les études sur les effets potentiels des séismes. « La carte de France des risques sismiques a été refaite il y a trois ans et publiée l'an dernier, indique Philippe Prudhon à l'Union des industries chimiques. Certaines régions, comme la Vendée, qui n'étaient pas concernées auparavant, sont passées en zone sismique. Et d'autres ont vu leur niveau de risque relevé, comme Rhône-Alpes, auparavant en zone 1 et qui se retrouve désormais en zone 3. » Les entreprises doivent donc refaire toutes les études de danger d'ici à fin 2015. Elles devront faire l'inventaire des équipements susceptibles de présenter un danger, en cas de séisme, pour les riverains des sites. Et apporter la preuve que ces équipements peuvent résister à un certain niveau de tremblement de terre. D'où, probablement, sur la plupart des sites, des travaux de renforcement de certains équipements ou l'adoption de mesures pour réduire les risques vis-à-vis des populations environnantes.