La SNCF, chantre du porte à porte

Pour des raisons commerciales mais aussi économiques, la SNCF affirme haut et fort son positionnement comme maillon essentiel, mais non unique, de la mobilité durable.
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C'est avant tout pour répondre à une forte attente des consommateurs que la SNCF s'érige en chantre de l'éco-mobilité. Comme l'a rappelé son PDG Guillaume Pépy lors d'un rendez-vous avec des clients jeudi, « Plutôt que l'optimisation du mode ferroviaire de gare à gare, nous visons celle du déplacement de porte à porte, pour les voyageurs comme pour les marchandises. Cela revient, en fait, à traiter la mobilité complète des biens et des personnes, dont le rail forme un élément certes nécessaire mais pas suffisant. »
Mais c'est aussi pour des raisons économiques. Face à une demande de mobilité en forte hausse, les solutions proposées devront nécessairement être énergétiquement sobres, faute de quoi le coût des carburants et les mesures de compensation carbone entameront de plus ne plus fortement la compétitivité des opérateurs D'autant que le public accepte aujourd'hui plus facilement les moyens de transport dont l'impact sur l'environnement est réduit au minimum.
La SNCF fait donc feu de tout bois aussi bien côté fret que transport de voyageurs. Avec en ligne de mire la multimodalité, via des partenariats avec des opérateurs de tout poil, de la location de vélos aux professionnels du covoiturage ou de l'autopartage, en passant par des fabricants de véhicules électriques. Un fonds d'investissement, le premier en Europe totalement dédié à l'écomobilité, a vu le jour en 2008 afin d'accélérer ces partenariats, notamment avec les start up et les petites entreprises. Doté de 15 millions d'euros, le fonds Ecomobilité partenaires investit de façon minoritaire dans des entreprises en phase d'amorçage ou de développement, à hauteur de 1 à 2 millions d'euros. Il a pris 6 participations depuis sa création et en vise une dizaine de plus en 2011.
Les gares nouvelle génération constituent de parfaites vitrines de cet engagement durable de l'opérateur. Aboutissement de l'évolution en cous, les nouvelles gares du TGV Rhin-Rhône, qui doivent être inaugurées fin 2011, ont été dès leur conception certifiées haute qualité environnementale (HQE) et bâtiment basse consommation (BBC).
En termes de sensibilisation, la SNCF prévoit pour la fin 2011, un "éco-calculateur" de poche qui, par géolocalisation avec un téléphone portable, permettra aux voyageurs de mesurer en temps réel leur émission de CO2 sur un trajet donné, quel que soit leur mode de transport.
Enfin, puisqu'il s'agit de faire évoluer les habitudes de déplacement, la SNCF a développé en partenariat avec l'Education Nationale des outils destinés à sensibiliser dès leur plus jeune âge les Français à la mobilité durable...donc au train !
 

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