Encadrées, les banques de marché restent très rentables

2010 a sonné le retour de balancier. Après une année 2009 exceptionnelle sur les marchés, cette année a été marquée par un retour à la normale pour les banques d'investissement.

Les activités de taux, qui avaient explosé en 2009 sous l'effet gigantesque des besoins de financement des entreprises, ont enregistré des baisses de 30 % à 40 % de leurs revenus. Du côté des actions, la reprise espérée n'a pas été au rendez-vous et l'activité est restée très médiocre. Heureusement, les banques d'investissement ont profité de la baisse substantielle des provisions, ceci leur permettant d'accroître leurs profits. L'environnement monétaire, avec des taux d'intérêt historiquement bas, les a également aidées à générer des rentabilités de 15 % à 20 %, des niveaux encore très élevés pour une période post-crise.

Mais l'avenir reste incertain. Les nouvelles normes prudentielles dites de Bâle 3 vont imposer aux banques deux à trois fois plus de fonds propres nécessaires pour leurs activités de marché. Une importante surcharge qui pèsera d'autant plus que leur rentabilité fléchit. La limitation du trading va aussi conduire à des prises de risques moindres et donc à des profits en baisse. Ceci conjugué à une très lente reprise économique, l'avenir des banques d'investissement ne semble pas très réjouissant. Mais elles bénéficient d'une position de quasi-oligopole en Europe et surtout aux États-Unis. La disparition de certains acteurs a incontestablement renforcé les leaders américains et quelques européens. Devenus incontournables, ceux-ci continuent à profiter de leur position de force en imposant leurs prix.

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