Ascenseurs : les copropriétaires doivent se dépêcher pour mettre aux normes

Le calendrier d'application des nouvelles normes de sécurité pour les ascenseurs s'avère plus serré que prévu. Tout devra être fait d'ici à juillet 2013
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Le premier volet de la loi sur la Sécurité des ascenseurs existants (SAE) a permis de réduire d'un tiers le nombre d'accidents mortels, estime la Fédération des ascenseurs (FA). La deuxième phase de ce plan, qui en compte trois, doit intervenir d'ici à 2013. Et il reste du travail : selon les ascensoristes, il y aurait 35.000 appareils à sécuriser, c'est-à-dire plus de la moitié du parc, la plupart étant installés dans des bâtiments résidentiels.

Les associations de co-propriétaires protestent, estimant que le délai imparti est trop court, alors même que 15 % des ascenseurs ne sont toujours pas aux normes prévues par le premier train de mesures.

Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, a créé la déception le 15 avril dernier, en annulant le report des prochaines échéances. Celles-ci restent donc fixées à juillet 2013, puis à juillet 2018. Et la loi du 25 mars 2009 qui prévoyait leur report restera lettre morte.

20.000 euros par appareil...

Les co-propriétaires vont donc devoir inscrire le sujet à l'ordre du jour de leurs prochaines assemblées générales, afin que tous les travaux soient terminés d'ici à 26 mois. Un agenda difficile à respecter selon l'Association des responsables de co-propriété (Arc). D'après eux, les ascensoristes, sollicités de toutes parts, ne seront pas en mesure de répondre à la demande.

Loin de se laisser impressionner, ceux-ci font pourtant preuve d'une belle assurance, estimant que « le secteur est prêt, en attente du marché ». « Nous avons fait les efforts nécessaires en matière de recrutement, de formation et, aujourd'hui, nous n'avons plus de problèmes de capacité », assure Jean-Luc Detavernier, délégué général de la FA, qui réalise 70 % de son chiffre d'affaires grâce à des opérations de maintenance et de modernisation.

Prévenir les accidents les plus fréquents : les chutes liées au décalage de seuil, les chocs lors de la fermeture des portes ou des conséquences d'un arrêt brutal, tout ceci a un prix. En moyenne, le total des interventions de mise aux normes s'élève à 20.000 euros par appareil.

« Le coût est en baisse », assure pourtant la Fédération des ascenseurs, qui se permet de mettre en garde « les propriétaires retardataires ou réfractaires ». Ceux-ci feraient bien, selon elle, de « vérifier qu'ils bénéficient de la garantie de leur assureur, en cas de condamnation ». En effet, en cas d'accident, la responsabilité pénale des co-propriétaires pourrait être engagée rappelle l'Association des responsables de copropriété (Arc).

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