Le monde musulman en pleines turbulences

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Du Maghreb à l'Asie, le monde arabe est en proie depuis des mois à de profonds bouleversements. Si la révolte de la liberté et de la démocratie, portée par une jeunesse éduquée et excédée par la précarité, a réussi à faire tomber le régime en Tunisie ou en Égypte, d'autres pays, comme la Libye, la Syrie, le Yémen ou le Bahreïn, subissent depuis mars une répression sanglante de la part des autorités en place. En Libye, la guerre civile a déjà causé 6.000 morts depuis le début du conflit en février, dont 3.000 à Tripoli, selon la Ligue libyenne des droits de l'homme. En Syrie, au moins 560 personnes sont mortes, dont une grande partie dans la ville de Deraa, le bastion de la contestation. Des manifestations ont lieu également en Algérie et au Maroc, pourtant plus stables politiquement. L'attentat de jeudi dernier de Marrakech a fait ressurgir le spectre de la menace islamique. La liberté retrouvée en Tunisie ou en Égypte ouvre la voie à un islamisme modéré, dont l'illustration est la création par les Frères musulmans d'un parti « non théocratique » en Égypte. La question islamiste est d'ailleurs une composante essentielle de la contestation au Moyen-Orient. Les manifestations contre le régime d'Ahmadinejad en Iran sont toujours violemment réprimées. En Afghanistan, les talibans, qui mènent une insurrection meurtrière contre le régime du président Hamid Karzaï et la coalition internationale qui le soutient, ont annoncé des « représailles », notamment vis-à-vis du Pakistan, suite à la mort de Ben Laden. Une femme et trois enfants ont déjà été tués dans un attentat à la bombe lundi, près d'une mosquée au nord-ouest du pays.

 

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