Les patrons israéliens craignent des sanctions

Par Pascal Lacorie, à Jérusalem  |   |  184  mots
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Ils militent pour un accord de paix avec les Palestiniens.

De plus en plus de patrons israéliens redoutent un désastre économique si la communauté internationale reconnaît un État palestinien en septembre. Plus de quatre-vingts d'entre eux, dont plusieurs très influents, tel Idan Ofer, principal actionnaire d'Israël Corporation, le plus important holding du pays, pressent le gouvernement de Benyamin Netanyahou de présenter d'urgence un plan de paix pour parvenir à un accord avec Mahmoud Abbas, le président palestinien.

Selon eux, une telle solution permettrait d'éviter qu'Israël soit la cible de sanctions internationales comme l'avait été l'Afrique du Sud sous l'apartheid. « Dans le passé, les patrons se sont abstenus de prendre position, mais la situation actuelle nous oblige à agir face au risque d'un boycott d'Israël », souligne Idan Ofer qui évoque le danger de faillites et de fuite de capitaux.

Cette mise en garde sans précédent a été lancée avant le discours lundi de Benyamin Netanyahou devant le Congrès américain. La plupart des commentateurs sont toutefois pessimistes sur les chances de voir les propositions du Premier ministre permettre une relance des négociations.