Bruno Le Maire ne reviendra pas sur la réforme de l'ISF

Par latribune.fr  |   |  448  mots
Bruno Le Maire espère atteindre une croissance de 1,8% en 2017, soit plus que prévu.
Le ministre de l'Economie a déclaré que le gouvernement ira jusqu'au bout de la réforme de l'impôt sur la fortune qui sera transformée en impôt sur le patrimoine immobilier et certaines produits de luxe comme les yachts et les jets privés. Par ailleurs, il a révisé à la hausse l'objectif de croissance pour 2017 de la France.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a répété dimanche ne pas être favorable à une remise en question de la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), actuellement discuté par l'Assemblée nationale à l'occasion de l'examen du projet de loi de finance.

"Il s'agissait d'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron, l'ISF est un épouvantail pour ceux qui veulent créer des richesses et investir en France. Je suis opposé à toute création d'une nouvelle taxe qui viendrait compléter l'ISF (recentré, ndlr) sur l'immobilier", a déclaré le ministre de l'Economie, lors de l'émission Le Grand Jury sur RTL/Le Figaro/LCI.

Le rapporteur du budget, le député LREM Joël Giraud, s'est prononcé vendredi en faveur d'une révision de certains aspects de la réforme de l'ISF afin de taxer une série de produits de luxe, comme les yachts, les jets privés ou les chevaux de course.

"Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore qui consisterait à fracasser les riches pour aider les pauvres. On a essayé cette approche, ça ne marche pas", a insisté M. Le Maire, "on ne peut pas multiplier les idées farfelues".

Le ministre de l'Economie a rappelé que la volonté du gouvernement était de mettre en place "une politique fiscale stable, juste et qui finance l'investissement".

Le locataire de Bercy a cependant ouvert la porte à une adaptation de la fiscalité existante sur certains produits particuliers, tels que les yachts ou les grosses cylindrées.

Croissance plus forte que prévu en 2017

Il a également estimé que la croissance française serait plus élevée qu'attendu et anticipe une hausse de 1,8% du PIB pour 2017, au lieu de 1,7% prévu par le gouvernement pour son budget.

"Je pense que nous ferons mieux, autour de 1,8% en 2017. J'espère et je souhaite que nous fassions plus que 1,7%. Nos prévisions sont basées sur 1,7%, elles ont été jugées sincères" par le Haut conseil des finances publiques, a ajouté M. Le Maire.

Le gouvernement a construit son budget 2018, premier budget de la présidence Macron en se basant sur une croissance de l'économie française de 1,7%.

Cette prévision est jugée "raisonnable" par le Haut conseil des finances publiques (HCFP), organe indépendant chargé de valider les prévisions budgétaires du gouvernement.

Le gouvernement se veut également prudent pour le reste du quinquennat. D'après ses prévisions, la croissance devrait stagner à 1,7% jusqu'en 2021, puis se hisser à 1,8% en 2022, malgré les réformes prévues pour stimuler l'activité.

"Tant mieux si nous avons de bonnes surprises", a déclaré M. Le Maire, tout en se disant attaché à cette "prudence".

(Avec AFP)