Nicolas Sarkozy va devoir concourir à la primaire de la droite avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. D'après une source judiciaire ainsi qu'une source proche du dossier, le parquet de Paris a demandé le 30 août le renvoi en correctionnelle de l'ancien président de la République, en plus de treize autres mis en examen.

L'ex chef de l'Etat, mis en examen le 16 février, est soupçonné de financement illégal de campagne électorale en 2012. L'agence de communication Bygmalion aurait en effet émis de fausses factures pour dissimuler le dépassement du plafond de dépenses lors de la campagne de la présidentielle. Les dirigeants de Bygmalion assurent avoir monté ce système sous la contrainte de l'UMP (désormais Les Républicains), ce que le parti dément.

Pour le parquet, Nicolas Sarkozy a "sciemment minoré" des éléments comptables, ce qui n'a pas empêché le plafond de campagne d'être dépassé. Il appartient désormais aux juges d'instruction de décider ou non du renvoi de l'ancien président devant un tribunal. La décision devrait être rendue avant fin septembre, deux mois avant le premier tour de la primaire de la droite, le 20 novembre.

(Avec Reuters)