Affaire Tapie : Stéphane Richard (Orange) de nouveau mis en examen

Le Pdg de l'opérateur télécom a de nouveau été mis en examen jeudi dans l'enquête sur l'arbitrage Tapie pour son rôle en tant qu'ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Économie Christine Lagarde. Orange a affirmé, jeudi, qu'il n'y avait "aucun élément nouveau mais seulement une autre qualification juridique".
Stéphane Richard est mis en examen dans l'affaire de l'arbitrage controversé rendu en 2008, qui avait octroyé plus de 400 millions d'euros à l'homme d'affaires Bernard Tapie. Les juges le soupçonnent notamment d'avoir dissimulé à sa ministre des notes de l'Agence des participations de l'Etat (APE) déconseillant le recours à l'arbitrage, ce qu'il conteste fermement.

Nouvel épisode dans l'affaire dite Adidas ou Crédit Lyonnais. Le Pdg d'Orange Stéphane Richard a de nouveau été mis en examen jeudi, a appris l'AFP de sources concordantes. Il a été mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics par une personne privée, en l'occurrence Bernard Tapie, ont précisé des sources proches du dossier et judiciaires. Il l'était déjà pour escroquerie en bande organisée depuis 2013, comme cinq autres protagonistes, dont l'homme d'affaires actuellement propriétaire de La Provence.

Rendu en 2008, l'arbitrage controversé avait octroyé plus de 400 millions d'euros à l'homme d'affaires.

Complicité de détournement de fonds publics

"Cette mise en examen supplétive est un non événement. Elle ne change rien, n'apporte rien et ne modifie en rien la position de Stéphane Richard dans ce dossier. Il n'y a en effet aucun fait ni aucun élément nouveau à charge contre lui", a réagi dans un communiqué transmis à l'AFP l'avocat de Stéphane Richard, Jean-Etienne Giamarchi.

Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, présidents à l'époque des faits du Consortium de réalisation (CDR) et de l'EPFR, les entités chargées de solder l'héritage du Crédit Lyonnais, se sont aussi vu notifier une mise en examen supplémentaire pour complicité de détournement de fonds publics.

Ce fut également le cas le 6 mai pour Bernard Tapie, mais ce dernier a été mis en examen comme auteur du délit, et non comme complice.

Six mis en examen soupçonnés de "simulacre" d'arbitrage

Les six mis en examen, dont l'avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne et l'un des juges arbitres qui ont rendu la sentence, Pierre Estoup, sont soupçonnés d'avoir participé à un "simulacre" d'arbitrage pour accorder en juillet 2008 la somme de 403 millions d'euros à l'homme d'affaires, dont 45 au titre du préjudice moral, afin de solder son vieux litige avec le Crédit Lyonnais relatif à la vente d'Adidas.

Stéphane Richard réfute un tel scenario. Il affirme ne pas avoir eu un rôle déterminant dans le choix, partagé selon lui à l'Elysée, de tourner le dos à la justice ordinaire et de préférer une procédure d'arbitrage privé. Il était à l'époque directeur de cabinet de Christine Lagarde, la ministre qui avait la tutelle sur le CDR et l'EPFR.

Les notes déconseillant l'arbitrage auraient été cachées à Mme Lagarde

Les juges le soupçonnent notamment d'avoir dissimulé à sa ministre des notes de l'Agence des participations de l'Etat (APE) déconseillant le recours à l'arbitrage, ce qu'il conteste fermement.

Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne et l'un des trois arbitres choisis par les parties, Pierre Estoup, sont mis en cause pour avoir dissimulé lors de la procédure des liens de longue date.

(Avec AFP)

Commentaires 9
à écrit le 24/05/2015 à 22:33
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ça fait 15 ans que ça dure, combien ça a coûté au pays ? est ce que ça va durer 15 ans de plus ? rien à voir avec l'affaire DSK qui q été traitée en 3 mois, et avec peu de moyens... car on nous laisse croire qu'il y a eu détournement d'argent, mai...

à écrit le 24/05/2015 à 10:45
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15 ans de procédures, le compteur tourne, oui mais celui des dépenses publiques... quand on pense que l'affaire DSK a été bouclée en 3 mois aux US, une autre efficacité avec beaucoup moins de moyens... quand au rabachage de détournement d'argent.. i...

à écrit le 24/05/2015 à 10:41
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taubira fait feu de tout bois, lance la chasse à courre contre sarko, elle est ministre de quoi ?

à écrit le 22/05/2015 à 13:25
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Qu’ils nous disent combien nous a couté cette affaire depuis vingt ans ??? Comme c’est parti i y a des chances que je sois mort avant la fin de cette affaire. Ne me parlez plus de justice ni de politique tous dans les même sac.

à écrit le 22/05/2015 à 11:53
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Ca coûte rien, c'est l'Etat qui paie !

à écrit le 22/05/2015 à 10:38
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Dans vingt ans on en sera toujours aux mises en examen la justice en France elle est pour le commun. Pendant ce temps là , 400 millions courent dans la nature et ne sont pas perdus pour tout le monde. Un vrai scandale!

à écrit le 22/05/2015 à 10:34
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c'est vrai que c'est une affaire qui nous gonfle. Pour une fois qu'un vieux litige avait enfin été résolu ( bien ou mal , comme les décisions de justice) il faut remuer la M…. Combien coûte toute cette agitation de la contestation de l'arbitrage pour...

à écrit le 22/05/2015 à 10:28
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Les énarques qui ont des amis au pouvoir sont intouchables Rester le patron d'une grande entreprise Alors qu'on est poursuivi pour escroquerie en bande organisée c'est bien français Pour la présomption d'innocence regarder les ministres ils démis...

à écrit le 22/05/2015 à 10:03
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ils nous gonflent avec cette affaire!!!! serais curieux de lire la cour des compte au sujet de celle ci qui dure depuis des decenies.............a quel prix

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