Alstom : Macron condamne la fermeture du site de Belfort

Une telle décision est "brutale et condamnable", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie à l'Est républicain. Il affirme qu'il n'en a jamais été question lors de ses discussions avec l'entreprise.
Le gouvernement s'était "engagé à maintenir le site de Belfort", lors de la visite d'Emmanuel Macron sur place, en mai 2015, rappelle le maire de la ville.

"Brutale et étonnante" selon Ségolène Royal, "inacceptable" pour Arnaud Montebourg, la décision d'Alstom de fermer son site de production de trains de Belfort, annoncée mercredi, ne plaît pas non plus à l'ancien ministre de l'Économie. Pour la qualifier, Emmanuel Macron a choisi, dans un entretien avec l'Est Républicain publié samedi 10 septembre, les termes de "soudaine, brutale et condamnable".

Selon lui, il n'en a en effet jamais été question lors de ses discussions avec l'entreprise.

"J'ai eu, régulièrement, au cours de mes fonctions de ministre, des relations avec les dirigeants d'Alstom. J'ai eu des échanges avec eux encore en juillet dernier, et il n'était absolument pas question de fermer Belfort", a-t-il expliqué au quotidien régional.

Alors que l'Etat est actionnaire à hauteur de 20% du capital d'Alstom, Emmanuel Macron affirme au contraire avoir "mis la pression sur Alstom pour préserver l'emploi dans un contexte de surcapacité productive en France dans le ferroviaire".

Une décision allant contre un engagement pris par Macron en 2015

L'ancien ministre dit en revanche ne pas croire à l'hypothèse selon laquelle Alstom chercherait à faire monter la pression pour inciter l'Etat à lui passer des commandes.

"Tous les clients étrangers exigent désormais que la production se fasse au moins en partie chez eux. Alstom doit s'adapter mais ne saurait le faire dans la précipitation et sans concertation", estime-t-il.

Les 400 emplois créés par le contrat historique de 1,8 milliard d'euros décroché par Alstom le mois dernier aux Etats-Unis devraient ainsi être localisés dans l'Etat américain de New York, selon l'entreprise.

Le maire LR de Belfort, Damien Meslot, a écrit vendredi au président François Hollande pour lui demander d'intervenir auprès d'Alstom Transport afin d'"amener ses dirigeants à revenir sur leur décision". Dans cette lettre ouverte, le maire rappelle que le gouvernement s'était "engagé à maintenir le site de Belfort", lors de la visite d'Emmanuel Macron sur place, en mai 2015, demandant à François Hollande "de faire respecter la parole donnée par (son) gouvernement".

(Avec AFP)

Commentaires 10
à écrit le 24/09/2016 à 14:36
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Cinq sites vont fermer en France, et non pas un. La Rochelle restera.

à écrit le 11/09/2016 à 14:28
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Les salariés belfortains savent pourquoi le site historique ferme. Ils se sont trop reposés sur leurs lauriers, manque de productivité, d'investissement, soutien public sans contrepartie. Ils se sont comportés comme des fonctionnaires sûrs de leur em...

à écrit le 11/09/2016 à 12:01
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Tout comme Sarko et Hollande dénonçaient la fermeture de Florange ! Décidément, nos politiques sont même incapables d'innover en matière de démagogie :-)

à écrit le 11/09/2016 à 11:37
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Quand on laisse la SNCF se fournir en Allemagne, il ne faut pas s'étonner de ce qui arrive. Quand les US achètent nos trains ils ont le bon sens d'exiger qu'ils soient fabriqués aux US.

à écrit le 11/09/2016 à 6:56
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La belle assurance de tous ces politicards en pareilles circonstance. C'est leur incurie qui fait que l'industrie francaise est aujourd'hui moribonde. Francais, reveillez-vous, ou votre eveil sera tres brutal. Si ce n'est trop tard.

à écrit le 10/09/2016 à 15:40
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Macron est soit stupide...soit naïf...soit tres mauvais ministre de l,économie en n ayant pas anticipé le problème..... Machines achetées aux allemands, procédure d achat modifiée .....ouvrant a la concurrence a tout va.... Achat de rames non confir...

à écrit le 10/09/2016 à 15:16
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Il condamne ? ouah ! c'est vraiment impressionnant ces hommes politiques , quel pouvoir ! De plus en plus ridicule ces moulins à vent.

à écrit le 10/09/2016 à 15:07
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Il réalise tardivement que ses bus font concurrence au rail. Retour à la réalité Monsieur Macron : l'industrie de notre pays exige d'autres qualités que celles d'un banquier à la communication ultra-formattée.

à écrit le 10/09/2016 à 13:22
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Il y a la réalité économique que nous devons respecter. Cette réalité fait que les charges sociales des entreprises détruisent la compétitivité de nos entreprises. Il faut répartir les charges sociales sur le travail et sur l'énergie. Si Macron ne le...

à écrit le 10/09/2016 à 12:22
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C'est la période électorale...

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