Arbres couchés sur les routes, trains supprimés, électricité coupée... premier bilan de la tempête Ciara

Par Murielle Kasprzak, AFP  |   |  635  mots
Dimanche 9 février, la tempête Ciara, à Boulogne-sur-Mer. (Crédits : Reuters)
Quelque 130.000 foyers étaient privés d'électricité ce matin. Selon Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d'électricité, les régions les plus touchées par les coupures sont la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand Est, l'Ile-de-France et le Centre.

La tempête Ciara a poursuivi sa course dans la nuit de dimanche sur l'est de la France où de nombreux arbres se sont couchés sur les routes et les voies de chemin de fer tandis que 130.000 foyers étaient privés d'électricité sur le tiers nord du pays.

Météo-France a levé lundi à 06H00 son alerte pour huit départements d'Ile-de-France ainsi que l'Eure-et-Loir, le Loiret et l'Orne mais l'a maintenue pour 31 autres sur un arc allant du Finistère au Territoire de Belfort ainsi que pour la Corse. Les Alpes-Maritimes ont été mis sous surveillance.

Selon Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d'électricité, les régions les plus touchées par les coupures sont la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand Est, l'Ile-de-France et le Centre.

Dans le Grand Est, outre le dégagement de nombreux arbres couchés sur les chaussées, les pompiers, intervenus à des centaines de reprises, ont signalé des toitures envolées ainsi que des lignes électriques tombées à terre mais pas de blessés.

La préfecture de Meurthe-et-Moselle a suspendu les transports scolaires pour toute la matinée dans le département compte tenu "des nombreuses interventions en cours sur le réseau routier".

La circulations des trains est également "fortement perturbée" dans le Grand Est avec de nombreux TER supprimés ou retardés et des lignes interrompues par des arbres s'étant abattus sur les voies. Elle l'est également dans le nord de la France et en région parisienne.

Un quadragénaire s'est tué en chutant de sa trottinette dimanche après-midi à Drancy (Seine-Saint-Denis), un accident qui pourrait être lié aux rafales de vent dues à Ciara, selon la police.

A Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), 150 m2 d'une toiture d'école ont été soufflés, et à Vogelsheim (Haut-Rhin), une centaine de pompiers étaient mobilisés par l'incendie d'une scierie dont "les flammes sont constamment attisées par le vent", selon les secours.

A Sarrebourg (Moselle), des rafales atteignant 131km/h ont été enregistrées par Météo France. Elles ont culminé à 177 km/h, en montagne, sur le Markstein (Haut-Rhin).

Dans le nord de la France, le vent devait commencer à faiblir en début de matinée mais se renforcer progressivement sur les Alpes ainsi qu'en Corse. Sur l'île de beauté, les rafales devraient atteindre près de 200 km/h au plus fort dans la nuit de lundi à mardi.

Alerte "vagues-submersion"

Au total, 42 départements allant du Finistère jusqu'au Doubs en passant par le Pas-de-Calais avaient été placés dimanche en vigilance orange "vents violents" par Météo-France.

Le littoral fait lui l'objet d'une alerte "vagues-submersion" depuis l'estuaire de la Loire jusqu'aux plages du Nord, les forts coefficients de marée renforçant le risque lundi matin.

Dans la Manche, le trafic des ferries entre Calais et Douvres, suspendu dimanche, a repris lundi matin malgré la mer agitée. Les liaisons entre Poole et Cherbourg ou Dieppe et Newhaven avaient elles aussi été annulées dimanche.

A Wimereux (Pas-de-Calais), où des amateurs de glisse sont sortis en mer, les sauveteurs de la SNSM ont dénoncé des comportements "inconscients", ne respectant pas les "appels à la prudence les plus élémentaires".

"C'est impressionnant, la marée haute couplée à la force du vent entraîne des gerbes qui passent jusqu'à deux mètres au dessus de la digue", a déclaré à l'AFP Pierre, venu comme de nombreux badauds observer la tempête sur le front de mer.

Dans les airs, les liaisons ont également été fortement perturbées : une cinquantaine de vols ont été annulés ou retardés à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, ainsi que plusieurs vols à Caen, Lille ou Brest, affectant des milliers de passagers, quand celui de Beauvais a suspendu tout trafic jusqu'à 7H00 lundi matin.