La suppression des niches fiscales ? Pour Bruno Le Maire, c'est non

Le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est dit, ce mardi 19 février, "totalement opposé" à la suppression des niches fiscales, proposée par certains membres de la majorité et du gouvernement afin de renforcer l'égalité fiscale en France.
Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire.
Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire. (Crédits : TT News Agency)

L'affirmation est sans ambage. Bruno Le Maire n'est pas favorable à la suppression des niches fiscales. Il y est même "totalement opposé". "Comme je suis opposé à toute augmentation d'impôt", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances sur RTL, en prenant l'exemple des crédits d'impôt pour l'emploi à domicile, indispensables selon lui au fonctionnement de l'économie hexagonale.

"Les emplois à domicile, c'est des centaines de milliers d'emplois sur notre territoire, c'est une aide à toutes les personnes qui travaillent (...) Ne touchons pas à ce qui marche dans notre pays", a-t-il ajouté.

La proposition de Gérald Darmanin inquiète

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avait proposé début février de raboter les niches fiscales pour les Français les plus aisés, soit en introduisant des "conditions de ressources" soit en diminuant leur "plafond global". L'objectif, c'est de faire en sorte qu'elles "profitent aux classes moyennes" plutôt "qu'aux plus aisés", avait justifié le ministre, selon qui les 10% de Français les plus riches accaparent 50% des 14 milliards d'euros de crédits d'impôt sur le revenu.

Face aux inquiétudes, Gérald Darmanin avait toutefois exclu de toucher aux crédits d'impôt pour l'emploi à domicile et la garde d'enfant, principale niche fiscale pour les ménages, avec un coût de 6,5 milliards d'euros. "La ligne rouge du ministre des Finances, elle est très claire : c'est l'augmentation des impôts ou la création de nouvelles taxes", a prévenu Bruno Le Maire, alors que l'opposition LR s'est inquiétée de la proposition de M. Darmanin, qui pourrait entraîner selon elle une hausse de la pression fiscale sur les ménages.

Lire aussi : Darmanin préfère l'encadrement des "niches fiscales" au retour de l'ISF

D'après le ministère des Comptes publics, la proposition de M. Darmanin n'entraînerait cependant pas de hausse d'impôt, l'argent récupéré par l'Etat en cas d'encadrement plus strict des niches fiscales devant être redistribué. Au total, 474 niches fiscales existent aujourd'hui en France. Certaines, comme le Crédit impôt recherche, concernent les entreprises. D'autres, comme le dispositif Pinel, concernent les ménages. Leur coût total s'élève d'après Bercy à près de 100 milliards d'euros.

Commentaires 5
à écrit le 20/02/2019 à 8:32
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" les riches doivent être contents d’être riches et les pauvres contents d’être pauvres " Luis REGO

à écrit le 19/02/2019 à 14:50
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Bruno Le maire a tord. Les inégalités se creusent, ce qui veut dire que l'imposition en France est très loin d'être confiscatoire et n’empêche personne de s'enrichir. Alors supprimer les niches fiscales, ce n'est pas faire monter les impôts, c'est ...

à écrit le 19/02/2019 à 13:21
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le verrou de bercy : c'est non. Les niches fiscales : c'est non. La transparence des entreprises : c'est non. Le retour de l'ISF : c'est non. La séparation des banques de dépôts et celles de la roulette financière : c'est non. La fin définitive de l...

le 19/02/2019 à 17:33
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Par contre JP Morgan qui fait main basse sur l’or de la Banque de France : c'est oui. Novembre 2018

à écrit le 19/02/2019 à 12:04
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les député/sénateurs sont prélevés à la source depuis longtemps mais s'ils cumulent plusieurs "fonctions/responsabilités" ces revenus ne sont pas cumulable en totalité. Ils paient donc beaucoup moins d'impots que le citoyen "lembda" qui aurait par ex...

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