Castex va créer 20.000 jobs étudiants pour tutorer les 1re et 2e années en danger de décrochage

Par AFP  |   |  285  mots
(Crédits : Reuters)
Le tuteur devra être de niveau équivalent à une 3e année de licence minimum et permet l'accompagnement d'étudiants en difficulté de 1re ou 2e année, a précisé Matignon. Mais ces jobs vont avoir une deuxième vertu : celui de donner un petit coup de pouce financier à tous ces étudiants de licence et au-delà qui risquent de glisser dans la précarité en raison de "la raréfaction des petits boulots".

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi la création de "20.000 jobs étudiants" pour accompagner "les décrocheurs" pendant les deux premières années de leurs études, qui s'ajoutent aux 1.600 recrutés par les Crous.

"Nous allons créer 20.000 jobs étudiants dont la mission sera de venir en soutien des étudiants décrocheurs notamment au cours des premières années", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

Petit coup de pouce pour nombre d'étudiants menacés de précarisation

Contrairement à ce que M. Castex a initialement indiqué, les contrats ne seront pas passés par les Crous mais par les Universités, a précisé Matignon à l'AFP. Ils seront établis pour une durée de 4 mois, de décembre à mars, "à raison de 10 heures par semaine", selon M. Castex, inquiet qu'un "nombre croissant" de jeunes "risquent de se trouver dans la difficulté", en raison de "la raréfaction des petits boulots".

Le tuteur devra être de niveau équivalent à une 3e année de licence minimum et permet l'accompagnement d'étudiants en difficulté de 1ere ou 2e année, a précisé Matignon.

Lutter contre l'isolement et la solitude des étudiants en télétravail à 100%

Le dispositif, qui représente un coût total d'environ 56 millions d'euros, s'ajoute donc à celui lancé le 12 novembre. Le Premier ministre avait alors annoncé que 1.600 étudiants seraient recrutés par les Crous, de novembre à janvier, pour accompagner dans les universités "les étudiants de première année" et les étudiants "les plus en difficulté".

"Nous sommes attentifs à la situation d'isolement des plus jeunes et en partie des étudiants dont les établissements n'assument plus leurs enseignement qu'à distance", avait dit le Premier ministre.