L'ancienne ministre du logement a adressé ce samedi un long courrier, publié sur le site de Libération, aux adhérents d'EELV (Europe-Ecologie-Les Verts), pour leur annoncer sa candidature à la primaire qui doit désigner le représentant des Verts aux prochaines élections présidentielles.

Le gouvernement accusé

Cécile Duflot écrit ainsi qu'elle se porte candidate "parce que l'écologie est une cause trop importante pour que sa défense soit absente des enjeux d'une élection qui peut fixer le cap de notre pays pour les années à venir".

Et d'accuser le gouvernement: "Or tout a été fait et sera fait pour nous écarter  : la bataille à venir s'annonce rude. Y compris pour recueillir les 500 signatures nécessaires. Les règles du jeu ont été récemment modifiées pour écarter les formations comme la nôtre".

"Voilà pourquoi cette candidature écologiste n'est pas une aventure individuelle mais nous engage collectivement".

"L'idée de nature a déserté nos sociétés, trop obsédées par le matérialisme et le productivisme pour comprendre que l'état de notre planète est essentiel".

"Nous devons sortir du culte de la croissance pour la croissance et lutter contre la gabegie généralisée de la société de consommation".

Un programme déjà dressé

"Réorienter la politique européenne aux cotés de Yanis Varoufakis" (l'ancien ministre grec de l'économie), féminisme, réforme constitutionnelle pour y inscrire "l'impératif climatique", mais aussi pour "renforcer le rôle du Parlement" contre le 49.3, ou encore la lutte contre le Front national... Cécile Duflot a dressé la liste des combats qu'elle entend mené si elle était élue.

Elle a également eu un mot pour sa formation qui sort d'une grave crise interne:

"Les derniers mois en particulier ont été douloureux pour l'écologie politique. Les divisions organisées, les débauchages orchestrés, les déceptions mal maîtrisées nous ont considérablement affaiblis. Mais nous devons impérativement relever la tête".