Chômage : 1 Français sur 5 croit à une inversion de la courbe avant 2017

Par latribune.fr  |   |  317  mots
"Les annonces du président de la République lors de ses voeux, notamment en matière de formation, ne semblent donc pas avoir dissipé la morosité ambiante (...) ni le pessimisme sur la capacité du gouvernement à stimuler l'emploi", estime l'Ifop.
Pour 38% des personnes interrogées dans un sondage Ifop, l'inversion de la courbe du chômage ne peut "certainement pas" survenir d'ici à la fin de l'année. Plus tôt en janvier, la ministre du Travail s'était elle-même montrée pessimiste à ce sujet.

Seuls 19% des Français croient à la possibilité de voir la courbe du chômage s'inverser d'ici à la fin de l'année, selon un sondage Ifop publié par Dimanche Ouest France. Parmi ces 19%, seuls 2% pensent que cette inversion peut "certainement" arriver.

Pour 38% des sondés, cette éventualité ne peut "certainement pas" survenir.

"Les annonces du président de la République lors de ses voeux, notamment en matière de formation, ne semblent donc pas avoir dissipé la morosité ambiante  (...) ni le pessimisme sur la capacité du gouvernement à stimuler l'emploi, pessimisme très fortement ancré", analyse l'institut de sondage.

Un niveau de pessimisme stable

"Ce niveau de pessimisme à l'égard de l'évolution du taux de chômage apparaît stable par rapport à une mesure effectuée en janvier 2013", note l'Ifop. A l'époque, 25% croyaient à l'objectif annoncé par François Hollande en 2013, puis 16% et 19% respectivement en juillet et octobre de la même année.

Sans surprise, les sympathisants de droite sont les plus pessimistes sur la possibilité de cette inversion de la courbe du chômage, puisque seuls 6% la croient possible et 9% chez les sympathisants du FN. A gauche, 50% des sympathisants du PS croient à la possibilité de cette inversion, contre 26% parmi les proches du Front de Gauche. Enfin, parmi les chômeurs, seuls 6% considèrent comme possible cette inversion de la courbe du chômage, quand 50% pensent que l'objectif ne sera "certainement pas" atteint.

La ministre du Travail s'étaient elle-même montrée particulièrement pessimiste. Elle a estimé au début du mois de janvier qu'"avec des prévisions de croissance à 1,5% par exemple sur l'année 2016, ce n'est pas suffisant, notamment pour les personnes les moins qualifiées".

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré du 19 au 21 janvier auprès d'un échantillon de 2.007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

(Avec AFP)